Revenu de base, fausse fausse bonne idée ?
Dans Revenu de base, fausse bonne idée, je me demandais si « malgré ses qualités indéniables, ou pire, grâce à elles, le revenu de base ne serait pas en réalité le meilleur moyen de perpétuer le système », en achetant le consentement ou du moins le silence des gueux (« pendant que les prédateurs continueraient à prédater »).
Il faut dire que les prosélytes du revenu de base les plus visibles sur la toile (en tout cas, ceux sur qui je tombe systématiquement) sont très loin d’être rassurants sur ce point.
Or, il se trouve que l’émission d’Arrêt sur images de cette semaine est consacrée au « revenu de base », et ô miracle, ses deux principaux invités y défendent deux visions/versions résolument de gauche.
Je ne vais pas te refaire l’émission. Elle dure près de deux heures, et crois-moi, elle vaut la peine d’être vue.
Donc voilà, c’est tout, va voir (et si tu n’es pas abonné, abonne-toi, BORDAYL ! Il faut soutenir l’indépendance et l’intelligence et le temps long).
Quoi ? Tu es toujours là ? Si tu es paresseux ou radin et/ou que tu veux savoir ce que j’en ai pensé (quelle idée ; fais-toi la tienne, d’idée !), quelques impressions, et quelques spoilers. Tu es prévenu !
Donc Baptiste Mylondo, défend un « revenu de base » relativement classique, si ce n’est qu’il met l’accent sur ses vertus décroissantes, ce qui n’est pas pour me déplaire. Il avait donc toute ma sympathie a priori.
En face, Bernard Friot, défend lui un « salaire à vie » entièrement financé par les cotisations sociales, au sein d’une vision beaucoup plus formelle et complète, mais dont les relents productivistes, et l’articulation autour de l’apologie du travail m’incitaient à la méfiance (on ne se refait pas).
(Je n’ai rien à dire sur le troisième invité, Michel Husson, qui avait l’air dépassé par les événements).
Or, après avoir quelque peu oscillé durant l’émission entre ces deux visions, j’ai finalement été emporté par la force et la cohérence de la vision de Friot, foncièrement anticapitaliste (la propriété lucrative y est remplacée par la propriété d’usage) et donc incompatible avec le sauvetage ou la survie du système actuel, alors que la vision de Mylondo pose énormément de questions ouvertes, qui sont autant de fenêtres permettant potentiellement à nos oligarques de sauver les meubles et maintenir leurs privilèges (reconnaissons-leur une opiniâtreté et une ingéniosité sans limites en la matière).
En outre (attention, méga spoiler !), l’aveu de Mylondo en fin d’émission qu’il ne croyait pas qu’un revenu de base pourrait voir le jour, et que ce n’était qu’un artifice pour aborder des questions fondamentales sur l’organisation de nos sociétés, m’a semblé aussi malhabile que contre-productif.
Enfin, la dernière saillie de Friot sur la justification de plusieurs niveaux de « salaire à vie » (interpellé par Mylondo sur son aspect injuste et inégalitaire) m’a autant surpris que convaincu (celle sur « l’euphémisation de la violence inhérente à nos sociétés »).
Bon, je reste assez cryptique, à dessein, pour ne pas te gâcher l’émission si tu ne l’as pas encore vue et que tu as imprudemment lu ce billet jusqu’au bout.
Et si l’un des principaux problèmes du revenu de base était la tiédeur (soyons gentil) de la vision de ceux qui se sont le plus visiblement emparés du sujet (vision, pour reprendre une formulation utilisée durant l’émission, qui n’est « ni de droite, ni de gauche », bref plutôt de droite, ou au mieux de #groite) ?
Merci en tout cas à Arrêt sur images de nous avoir permis d’entendre d’autres sons de cloche et d’entrevoir un futur où le revenu de base/salaire à vie ne serait pas forcément « une fausse bonne idée ».
Mots-clés : LeFeuilleton, Revenu de base
Hello,
Trouvé hier, alors bon, quand même, que ce n’est pas rien, Einstein, il aurait été pour le revenudebase aussi
« Je suis convaincu qu’il n’y a qu’un seul moyen d’éliminer ces maux graves, à savoir, l’établissement d’une économie socialiste, accompagnée d’un système d’éducation orienté vers des buts sociaux. Dans une telle économie, les moyens de production appartiendraient à la société elle-même et seraient utilisés d’une façon planifiée. Une économie planifiée, qui adapte la production aux besoins de la société, distribuerait le travail à faire entre tous ceux qui sont capables de travailler et garantirait les moyens d’existence à chaque homme, à chaque femme, à chaque enfant. L’éducation de l’individu devrait favoriser le développement de ses facultés innées et lui inculquer le sens de la responsabilité envers ses semblables, au lieu de la glorification du pouvoir et du succès, comme cela se fait dans la société actuelle. »
http://www.marxists.org/francais/general/einstein/1949/00/einstein.htm
(pas con cet Albert, pas con)
(mais sinon, moi, Friot, j’arrive pas du tout a accrocher a son idée (parce que je la trouve, justement, trop inégalitaire / au RDB). Et je suis limite groupie de Mylondo (j’ai pensé à me soigner mais j’ai pas eu envie))
(contente que vous en reparliez du revenudebase)
Je pense qu’Albert aurait été davantage séduit par la version de Friot, mais bon, faire parler les morts… Ah ben si en fait, on peut tout à fait faire parler les morts : Mon interview d’Albert Einstein. #PubIndécente
Tu sorts un peu les propos de Baptiste Mylondo de son contexte : il dit bien que dans le contexte politique actuel, il ne croit pas à l’instauration d’un revenu de base. C’est assez différent que de dire qu’il ne croit pas à son instauration un jour ou l’autre et que donc l’idée n’est qu’un ‘artifice’.
Le grand défaut de cette émission c’est précisément de ne pas avoir donné la parole au mouvement français pour un revenu de base (Mylondo est proche et ami du mouvement, mais n’y est pas membre), car nous on y croit !
Sur le reste, je vais te faire la même réponse que sur ton dernier article de septembre : non personne n’a dit que le revenu de base était une baguette magique qui résoudrait tout. Et c’est une fallacie je pense que de croire que n’importe quelle proposition (y compris celle de Friot) résoudrait tous les maux de la terre.
Ca tombe bien cela dit, car le revenu de base n’est pas la seule bonne idée qui circule ces temps ci. Création monétaire, tirage au sort… Pour peu que les citoyens se réveillent il y a de quoi réinventer une belle société.
Encore faudra-t-il arriver à dépasser les clivages absurdes qui divisent la population et entretiennent la défiance au profit de l’oligarchie.
@Stan, merci pour ton commentaire.
Ça me paraît être une évidence qu’aucun parti ou instance en place va proposer du jour au lendemain l’instauration d’un RdB/SàV. Donc je persiste à trouver cette remarque de Mylondo assez maladroite, car elle jette à mon avis un doute sur le « sérieux » de la chose. J’ajoute qu’elle a dérangé d’autres ASInautes avec qui j’ai pu discuter de l’émission.
Et entre une pilule miracle qui résoudrait tous les maux de la terre et une mesure qui permettrait (volontairement ou involontairement) de consolider les aspects les plus pervers et nocifs du système en place, il y a de la marge. D’autant plus que la version ultra-libérale du RdB reste en embuscade.
Je te rejoins sur le fait que l’émission laissait un peu sur sa faim. On en voudrait encore deux ou trois sur le sujet
Qui sont ses affreux néolibéraux qui se tiennent en embuscade dont tout le monde parle ? Honnêtement où sont-ils, qui sont-ils ? Je veux des noms !! Ca fait 3 ans que je me bats pour cette idée et je n’ai jamais rencontré une personne correspondant à ce profil si ce n’est sur quelques obscurs blogs libertariens US.
Je suis par contre d’accord avec toi que la déclaration de Mylondo est maladroite. En même temps c’est précisément lié au problème que je pointe : de n’avoir pas invité d’autres gens qui eux ont des propositions concrètes de revenu de base susceptibles d’obtenir l’adhésion des organisations politiques actuelles.
@Stan, Clumsy9 m’informe que s’il a le temps, il te fera le récit de sa discussion avec ton asso et les mots Hayek et Flat tax qui sont apparus après 30 min de débat…
Et alors ? C’est comme citer Etienne Chouard, ça fais de toi un affreux fasciste ? C’est ça l’argument ?
En attendant que Clumsy nous en dise plus s’il a le temps, je te renvoie à l’avant-dernier paragraphe du billet…
Cela dit, n’est-ce pas naturel de s’interroger sur le bien-fondé d’une proposition défendue par des gens peu recommandables (je parle de tonton Milton and co.), et d’être un peu parano quand leurs arguments sont allègrement cités par certains promoteurs actuels du RdB ?
Quelques mots sur l’asso RdB donc.
Un jour, par hasard, je tombe sur votre association. Je commence à parler à l’un d’entre vous qui m’avait interpelé. La discussion tourne court tant le propos est vague. 2 autres arrivent dont toi, Stan (si mes souvenirs sont bons et la photo fidèle).
S’ensuit une discussion assez longue où les éléments cruciaux reste très flous :
– le montant : on me dit entre 500 et 1 000, une fourchette large tout de même… 500, on est en dessous du seuil de pauvreté et, comme l’allocation serait censée, d’après vous, remplacer toutes les autres prestations sociales, certains pauvres seraient encore plus pauvres… Mais non, me rétorque t-on parce qu’il y aurait un impôt négatif, parce que tu comprends, on supprimerait l’IR pour le remplacer par une flat tax (#pointHayek).
– C’est là que le bas blesse : la transformation sociale. Comme tu le dis si bien, le revenu de base ne peut constituer l’alpha et l’oméga de la transformation sociale. Il doit s’inscrire dans un projet plus large. Or, votre association reste (volontairement?) très floue sur ce projet, comme elle l’est sur le montant… L’un d’entre-vous me parle donc de supprimer l’IR et l’ISF, d’augmenter la CSG et de mettre en place une flat tax… Euh. Oui. J’ai déjà lu ça quelque part.
Si votre RdB, c’est une allocation de 500 euros en supprimant la progressivité de l’impôt, ce n’est qu’un moyen supplémentaire de déflation salariale. Au nom de quoi? la compétitivité je présume…
Si votre projet est un revenu de base à 1 000 euros ou plus avec un plafonnement des hauts revenus, une progressivité de l’impôt, etc. C’est tout de suite très différent…
Vous devriez clarifier votre position.
Après, si tu penses qu’on peut changer le monde avec les monnaies complémentaires et le tirage au sort… Sérieusement je veux dire.
Je ne sais pas qui vous avez rencontré mais personnellement je ne parle jamais d’impôts négatif et cite très très rarement hayek (pour ne pas dire jamais, mais dans le doute…).
Concernant les montant, il existe effectivement une proposition de RDB à 450-500 euros avec financement par flat tax… Mais ce que l’on a peut être pas eu le temps de t’expliquer ce jour là, c’est qu’à un tel montant, il est évident que le RDB ne remplacerait pas tout. En pratique, un tel RDB laisserait intact les allocations chomage et logement. On toucherait pas aux retraites non plus. Encore moins à la santé ou aux allocations handicapées.
Donc en fait un tel revenu, complété d’autres allocations hisserait de nombreuses personnes au delà du seuil de pauvreté. Il est d’ailleurs important de garder un budget à part pour le logement qui est un problème bien à part qu’il conviendra de traiter par d’autres moyens que la seule redistribution sociale (le système du crédit bancaire ayant une large responsabilité dans la situation actuelle).
Par ailleurs, cette proposition inclue effectivement une flat tax de 20% … mais ce que vous semblez ne pas avoir noté, c’est que cette proposition est accompagnée d’un impôt sur l’actif net de 1%, c’est à dire un impôt sur tout le capital. A titre indicatif, cette mesure très radicale récolterait environ 10 fois plus que le risible ISF actuel et équilibrerait (enfin!) les prélèvement aujourd’hui trop lourd sur le travail (qui disparait!) vers des prélèvement sur les capitaux.
Au final, une telle proposition serait plus redistributive que le système actuel, qui au gré de sa complexité, offre tous le loisirs à ce qui peuvent se payer un bon conseiller fiscaliste de faire le nécessaire pour passer entre les gouttes (ou de s’abriter sous une niche… fiscale).
La vérité que je m’arrache à répéter tout le temps c’est que le montant du revenu de base ne veut absolument rien dire en soi. Il faut regarder comment on le finance et ce qu’on conserve ou pas. C’est vrai que c’est pas super sexy, un RDB de 500 euros, et pourtant dans les faits je peux dire avec certitude que cette proposition serait tout à fait progressiste et profiterait avant tout aux plus meurtris du système actuel. Et que les plus riches y perdraient.
Tout ce que je viens de dire est expliqué de manière plus détaillée dans ce document : http://www.allocationuniverselle.com/doc/ReductionTheseAU2012-02-07Basquiat.pdf
Le pari du mouvement Français pour le revenu de base est de rassembler tous ceux qui croient en l’idée quelque soient leurs bords politiques pour créer le débat en France et parvenir à son instauration à moyen terme. Cette forme d’ouverture peut faire peur, je peux le comprendre. Mais la réalité c’est que les ‘néolibéraux’ n’ont aucune prise dans ce mouvement, tous ceux qui l’animent que je connais sont avant tout épris de justice sociale.
Nos propositions sont encore flou je vous l’accorde. Mais en même temps c’est parfaitement normal, il nous faut du temps pour travailler sur des modèles économiques de financement, en débattre, trouver des consensus. La complexité aberrante du système actuel n’aide pas, j’espère que vous le comprendrez.
Je suis néanmoins navré de lire l’impression que nous ayons pu vous faire et je serais curieux que vous me rappeliez (en privé?) le contexte de cette rencontre.
Cordialement,
Bonjour, je vais dans le sens de Stan quand il dit que les néo-libéraux n’ont aucune prise dans notre mouvement. Moi ca fait une bonne année que j’étudie le sujet, je fais un film complet dessus qui sortira en mai/juin, je n’ai rencontré personne qui penserait sérieusement être crédible en parlant d’un revenu de base libéral ++. L’idée que le revenu de base est tellement une mesure radical de changement de système est suffisamment majoritaire pour que les quelques néo-libéraux n’aient pas envie de s’associer à nous.
Je voudrai résumer la position de Frédéric Bosqué, position dont je me sens le plus proche, et qui est la proposition qui fait le plus consensus dans ce mouvement :
Se basant sur la thèse de Marc de Basquiat (qui est membre du parti de Christine Boutin, je le cite pour comprendre que ce détail n’a aucune importance dans l’histoire), nous pouvons financer dès demain matin, en France, un revenu de base équivalent au RSA pour tout les citoyens, sans conditions et sans stigmatisation. Sans augmentation d’impôt, sans diminution des allocations existantes (personne ne doit y perdre), sans toucher à l’allocation logement, sans toucher aux régimes assurantielles type chômage, sécu, retraite. Avec une taxe sur la patrimoine dont je n’ai plus le chiffre ici mais qui est tout à fait raisonnable je crois. (voir le doc de Marc). Ah oui et bien sûr, sans remettre en question le SMIC. Ce dernier détail est important car ainsi avec un revenu de base à montant faible, mais dans ces conditions de mise en place, on favorise le temps partiel et le partage du temps de travail. On supprime les trappes à pauvreté, la désincitation au travail. Au contraire on incite à travailler moins et à travailler tous. Mais travailler tous pour travailler moins ! Pour citer Baptiste Mylondo L’objectif est de travailler moins en gagnant autant. Pour valoriser le temps libre et dévaloriser le travail (j’ai adoré l’enervement de Michel Husson quand Mylondo lui rabache pour la x-ième fois que les chômeurs sont victimes de la survalorisation de l’emploi !).
En conclusion je répondrai à Sknob : la proposition résumé ici, qui correspond à la version « ni droite ni gauche » d’après les termes de Baptiste Mylondo est pour moi une version de gauche et pas une version de droite par défaut ! Mais un gauchiste qui ne met de la valeur que dans le travail-emploi et n’a pas fait ce premier pas salutaire vers la libération d’activités choisies sources de reconnaissance sociale, précédées par un revenu de base inconditionnel, ne verra en cette proposition qu’une proposition de droite 😉
La grosse différence entre la version « ni droite ni gauche » (soit disant) et la version « DE GAUCHE » (le torse bien bombé) de Baptiste Mylondo c’est une question stratégique. Au final Mylondo avoue que son projet politique cohérent ne verra pas le jour dans les conditions politiques actuelles, quand au contraire nous jouons les pragmatiques en disant qu’on peut commencer plus bas pour pas brusquer trop les riches et leur faire avaler une mesure socio-économique dont le potentiel révolutionnaire n’est pas flagrant d’un premier coup d’oeil mais leur fera rendre les armes si nous arrivons à hisser ce foutu débat public.
Je vous promet de bien mettre les points sur les « i » dans mon documentaire sur la dimension progressiste et révolutionnaire du revenu de base et de bien casser du sucre (par défaut) sur quiconque voudrait défendre une version de droite en créant de la confusion dans le débat.
Si vous voulez suivre nos créations en cours de réa, c’est ici : http://www.creations-revenudebase.org/
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Michael
J’ai oublié de préciser que stratégiquement l’étape n°2 après le vote constitutionnel d’un droit au revenu inconditionnel, à un montant faible, c’est l’augmentation progressive du dit revenu. Comme les congés payés n’ont été que d’une semaine avant d’être étendu.
Merci pour votre commentaire @Michael. Je crois que je saisis bien votre raisonnement.
Sur Babordages, je défends l’idée, exprimée par Jorion et d’autres que l’on vit une crise profonde du système, à la fois écologique, économique, démocratique et technologique, qui nous envoie dans le mur (en klaxonnant). Et en fait, « La crise » = « le système », qui est à l’agonie.
Je n’ai aucune objection à l’idée d’un RdB. Je serais le premier à m’en réjouir, mais je pense qu’à ce stade de déliquescence et de perte de contrôle et d’insoutenabilité du système, ce serait au mieux une cautère sur une jambe de bois, et au pire, comme je le dis dans le billet, une manière d’acheter le consentement ou du moins le silence des gueux, pendant que les rapaces achèveraient de dépecer l’agonisant.
Mais si on ignore ce préambule, je reste convaincu que dans les conditions actuelles, les oligarques ne se laisseront pas imposer quoi que ce soit qu’il ne leur conviendrait pas. Point. Il suffit de voir comment ils sont sortis renforcés de l’effondrement de 2008. Qui l’aurait parié ? On les as sauvé d’une mort certaine, à coup de milliards, et ils se retournent contre leurs sauveteurs en leur donnant des leçons de bonne gestion, et en leur imposent leur conditions. Incroyable, non ?
C’est pour ça que je crois que l’idée d’un RdB à minima, renforcé progressivement serait encore plus facile à détourner et dévoyer en cours de route, et risquerait finalement de ressembler à ce qu’avaient envisagé les libéraux. Un petit chèque pour remplacer toutes les prestations sociales, et démerdez-vous avec ça le loqueteux.
Dit autrement, je ne crois pas à un RdB autrement que dans le cadre d’un système radicalement différent, dont le RdB sous une forme ou une autre pourrait alors être un pilier.
Quoiqu’il en soit, j’ai hâte de voir votre documentaire.
« Revenu de base, fausse fausse bonne idée ? » il n’y a pas de réponse à cette question. Tout homme peut développer, adopter et utiliser une monnaie libre fondée sur un RdB telle que OpenUDC.
Que d’autres hommes choisissent des monnaies non-libres telles que l’euro, ou toute autre monnaie où certains hommes ont des privilèges devant la création monétaire est leur propre choix. Pourquoi essayer des les convaincre de rejoindre une monnaie libre ? Il ne faut pas, puisqu’ils s’y trouvent bien, il vaut mieux qu’ils continuent à utiliser une monnaie non-libre.
Chacun utilise donc €, $, £, bitcoin ou OpenUDC selon qu’il estime que c’est bon ou mal d’accepter d’utiliser tel ou tel système monétaire.
Les tenants d’un système monétaire libre estiment eux que chaque homme ne peut qu’être co-créateur de sa monnaie commune avec les autres hommes ayant adopté cette monnaie libre. C’est ainsi qu’ils estiment qu’il est bon d’utiliser une monnaie commune entre les hommes.
Ensuite ces hommes étant dotés d’une monnaie libre choisissent de financer en commun des projets, ou d’autres projets, ou des projets individuels selon leurs choix, ce que permet de faire une monnaie libre, et ne permet pas de faire une monnaie non-libre où ce sont uniquement certains hommes qui font ce choix.
De sorte que ces hommes estiment aussi que les hommes adoptant des monnaies non-libres font preuve d’une grande clarté d’esprit en ayant choisi ce qu’ils estiment bon pour eux de la même façon.
Bonjour Sknob, ravie de voir les échanges intelligents suite à cet article relayé sur twitter par la chroniqueuse d’ @Arret sur image, Anne Sophie Jacques !
Pour moi, aussi membre depuis un an du mouvement français pour le RdB, je vois dans ce premier pas avec ce RdB vers un profond changement de société ! Je m’explique :
L’un des points qu’apporterait un RdB de 450-500€, si bas soit-il et dans les paramètres que Stan à très bien rappelé, l’inconditionnalité. Il tombe. Point. Et ce (fin) matelas permet de ne plus stresser comme avec un RSA fluctuant et des aides en complets décalages avec le quotidien de ceux qui les perçoivent. Parfois 6 mois avant un réajustement, et quand ce n’est pas les indus puisque l’inertie est dans les 2 sens dans l’administration, si l’on retrouve un emploi à contrat pour les stopper c’est 2 mois minimum à rembourser !!! Bref, je comprends que les aides comme le RSA « à conditions »en font fuir plus d’un ! Impossible par ailleurs de savoir comment ça fonctionne, quand on a des boulots au jour le jour, et on est nombreux dans ce cas !
Bref, re , je crois que même minime, c’est un grand changement de société, savoir qu’une part du patrimoine appartient à chaque citoyen et donc considérer le pays où je vis comme un bien commun ! J’ajouterais, une avancée, en douceur, des mentalités qui voit ceux qui n’ont pas d’emploi comme des oisifs… mon dieu comme j’aimerai me la coulée douce une cuillère en argent pendent négligemment au bout de ma main, un bouquin dans l’autre ;-))
Merci pour cette tribune qui a donné libre cour à mon humeur tardive. A vrai dire, j’étais mitigée après ma lecture mais les commentaires m’ont donné encore plus envie de me battre pour cette idée. Peut être que je préfère l’optimisme malgré les affreux oligarches !
Très bien ce Baptiste Mylondo, je découvre avec grand plaisir.
Friot toujours aussi intéressant.
Michel Husson ne me semble pas bien comprendre les propositions des 2 autres
@Glaluel, j’ai déjà eu l’occasion de te dire, il y a longtemps, qu’il faudrait apprendre à vulgariser, parce que j’avoue volontiers que je ne comprends pas grand chose à ces histoires de création monétaire dans le cadre du revenu de base…
@Carole E, Un RSA inconditionnel sans autre perte de prestations sociales serait certes un progrès. Et avec un gouvernement « de gauche », on peut espérer que… Non, rien…
@jcfrog, mais oui, c’est le principal objectif de ce billet : que ses lecteurs aillent voir l’émission pour se faire leur propre idée \o/
Ha ha @sknob, c’est moi l’ultra-libéral du RdB en embuscade !! Bouhhhbouhhh
attention je suis très méchant, car je ne crois pas en la légitimité des Oligarchies, ComIntern ou Fed, mais plutôt en la liberté et la responsabilité individuelle.
Et comme la liberté est incompatible avec l’égalité (on force l’un au détriments de l’autre) en effet je ne suis pas partisan d’un salaire unique pour tout le monde, mais bien de revenu de base inconditionnel qui libère de l’esclavagisme de l’emploi à plein temps au service de l’oligarchie capitalistique.
Nous ne sommes fondamentalement pas dans un système libéral, ce qui rends toute mesure libérale inéfficace voire dangeureuse dans le sein de notre système (comme autoriser les armes à feux sous pretexte de liberté dans une prison).
Ce système n’est pas libéral, car son fondement en couche basse, le système monétaire, ne l’ai pas. Une oligarchie détiens le monopole de la création monétaire par réserve fractionnaire. Ce à quoi TOUT les écoles libérales sont opposés (car fondamentalement non libéral). Nous sommes donc dans un capitalisme par oligarchie financière. Le système bancaire à la pouvoir divin de créer de la monnaie out of thin air.
La révolution sociétale couche basse qu’apporte le RdB, serait de supprimer ce monopole et « insupportable privilège » bancaire au profit d’un système monétaire équitable: chacun profite à part égale de la création monétaire.
C’est la seule alternative (utlra) libérale qui permettent la création monétaire, les autres solutions seraient de revenir à des solutions à masse monétaire naturelle et connue (gold ou bitcoin). Le problème de ces solutions étant le côté déflationniste qui ne sont pas supportable dans nos société à cause des affreux utltra gaucho de ton espèce en embuscade qui ne permettrons jamais un baisse des salaires.
Car la monnaie est toute relative (@Galuel confirmera) et une augmentation de 2% salaire dans un système à 5% d’inflation est socialistement acceptable cependant qu’une réduction de 2% dans un système à déflation de 5% ferait rugir les syndicat.
De même, un montant de revenu de base n’a pas de sens, car le revenu de base va innexorablement affecter la masse monétaire. Seul sa mise en place et ensuite le montant relatif à la masse monétaire à un sens. (d’un point de vu économique j’entendds, d’un point de vu social, il faut évidemment garantir que personne n’y perde, càd celui qui touchait des aides garderait le même niveau d’aide, partiellement en revenu de base, partiellement dans le maintien des aides)
Les questions fondamentales à se poser et qui mène à la réponse naturelle Revenu de Base sont:
– par qui et comment la monnaie doit elle être créée ?
– l’emploi salarié doit-il être maintenu à tout prix et la seule source de revenu
– quelqu’un (un fonctionnaire, l’était, un bureaucrate) doit-il avoir le pouvoir d’accepter ou refuser (sous pretexte que la feuille bleu est mal remplie) à un personne le montant minimum qui le hisse hors du seuil de pauvreté. N’est ce pas dégradant pour cette personne de savoir qu’il vit en dépendance à ce bureaucrate et qu’il doit lui rendre des compte !
@phyrezo Je le savais ! 😉
Bon, je ne peux hélas qu’à nouveau lamentablement avouer mon incompétence et mon handicap relatif aux chiffres/maths qui font que malgré tous mes efforts, j’ai un mal fou à comprendre ces histoires de création monétaire et leur ramifications / liens avec le RdB. Je ne suis donc pas en mesure de débattre sur le fond de ce que tu proposes, ce qui me chagrine sincèrement.
Peut-être qu’un de mes camarades gauchistes en sera capable. À suivre…
les chiffres n’ont aucune importance, la pensée politique doit s’en dégager, il ne saurait être question d’autre chose que d’un objectif
En effet, et le RdB du point vu creation monétaire, est une approche systèmique et non une bataille de chiffre.
@skob
tu peux commencer par ça comme introduction à la problématique du système monétaire. Il y a des dessins et pas d’équations 😉
Chouette ! Un dessin animé !
Merci phyrezo ! Je te dirai si j’ai compris 😉
Le « revenu de base » est une vraie bouée de sauvetage pour le capitalisme. Il nie tous les conquis sociaux issues des grandes luttes du 20ème siècle et cherche à réinventer la roue (du capitalisme) en se présentant comme « émancipateur ». Mais s’il est émancipateur, c’est vrai, il l’est surtout pour le Medef et le caca-rente. C’est pourquoi Milton Friedman ou – plus récemment – l’économiste en chef de la BNP (Peter de Keyzer) en font la promotion… tout comme Marc de Basquiat, qui fait constamment des amalgames grossiers entre l’impôt et la cotisation, entre le salaire et la fiscalité, entre la répartition et la RE-distribution, et pour finir entre le travail et l’emploi !
Tous ces capitalistes, convaincus des bienfaits du capital dans l’économie, sont convaincus que cela serait une bonne chose pour la « compétitivité », et ils sont cohérents d’ailleurs, puisqu’en fiscalisant ainsi la protection sociale, en transformant une bonne partie du salaire en « revenu minimum financé par l’impôt », alors le capital aura le champ libre pour écraser le salaire dans la première répartition du PIB (et ainsi reprendre toujours plus de place dans notre économie, devenant toujours plus mortifère, imposant, et arrogant).
Car il apparaît évident qu’en « taxant le capital » pour financer un « revenu de base », le patronat se fera un plaisir de baisser tous les salaires (tu ne vas pas, en plus de ton revenu de base, lutter pour une hausse des salaires). C’est donc une arme efficace… pour le capital !
Détricotage de l’illusion ici :
http://plateformecontrelemploi.blogspot.fr/2013/12/commentaire-sur-vers-un-revenu-de-base.html
Ce qu’il faut en retenir : le « revenu de base » s’oppose radicalement, tout comme le capital, au salaire, et donc à la reconnaissance du travailleur comme seul producteur de valeur économique (là où dans le capitalisme, on tend à nous faire croire qu’il ne peut pas exister de travail, et donc de production, sans capital… cela tient quasiment de la religion). Une religion que de Basquiat, de Keyzer ou Friedman partagent en somme avec Kessler :
http://plateformecontrelemploi.blogspot.fr/2013/12/kessler-galvanise-les-employistes.html
NB : à propos de l’économiste en chef de la BNP…
http://www.levif.be/info/actualite/belgique/l-allocation-universelle-de-plus-en-plus-plebiscitee/article-4000433370023.htm
« Comme les personnes actives bénéficieraient déjà d’un revenu, les employeurs devraient les payer moins, ce qui ne peut que favoriser notre compétitivité. »
Les plus naïfs, ou les moins honnêtes, essayeront toujours de nier les faits en prétendant défendre le « revenu de base » sans parler de Milton Friedman. Ils prétendront toujours ne pas en vouloir au salaire (ils diront alors que ce n’est pas le sujet)… mais dans le fond, ce qu’ils ignorent, ou ce qu’ils ne veulent pas voir, c’est que si Friedman ou de Keyzer défendent ce genre de projet, c’est qu’ils en ont compris tout l’intérêt pour le capital, et leurs profits !
Pour la classe dirigeante, qui n’a qu’un but, faire reculer le salaire dans le PIB pour asseoir toujours plus le capital sur notre économie (et donc sur le pouvoir), le « revenu de base » est une aubaine : rien de mieux pour s’opposer au salaire que le « revenu de base ». Mais laisser le capital détruire le salaire n’a rien d’émancipateur, au contraire même (c’est une régression intellectuelle incroyable, un reniement des luttes passée. une ignorance totale de l’histoire du syndicalisme et des conquis sociaux… que le « revenu de base » voudrait « simplifier » en supprimant tout ça au profit d’une sorte de « RSA inconditionnel » et peut-être « suffisant »… ce qui reste très subjectif).
Pour finir, face au « revenu de base » il y a (bien heureusement) d’autres solutions, déjà là, déjà en place, déjà massivement répandues. C’est le salaire socialisé, et la liberté qu’il octroie aux personnes (les soignants, les retraités, les parents qui élèvent leurs enfants, etc) qui, touchant alors un salaire déconnecté de l’emploi (nous prouvant ainsi que le travail n’est pas que l’emploi), peuvent ainsi travailler sans la domination des taux de profits sur leurs choix, et sans la contrainte d’avoir sur le dos un employeur/manager/actionnaire qui n’a qu’un but en général : nourrir le capital des « investisseurs » (qui n’investissent jamais rien qu’ils ne viennent de nous voler, d’où l’importance de nous libérer de ces parasites en supprimant le droit de propriété lucrative pour étendre et diffuser au maximum la propriété privée, et la liberté au travail pour tou-te-s) !
=> http://www.dailymotion.com/video/x11viii
Amicalement.
@Yvan, merci pour ta contribution et tes explications. Dommage que cette approche parte avec un déficit de notoriété et un handicap par rapport au RdB qui est plus simple à appréhender (si on élimine les histoires de création monétaire auxquelles je ne comprends rien 😉 ). J’encourage tout le monde à aller voir la vidéo à la fin de ton commentaire. Une explication un peu plus poussée de la propriété d’usage ne serait à mon avis pas du luxe.
Ça m’a refait penser à un passage de l’émission d’ASI qui m’a surpris et convaincu. Celui ou B. Friot parle des avantages du SàV pour les entrepreneurs (même si les culbutes de plusieurs millions pour un service web 2.0 pourri ne seraient plus à l’ordre du jour 😉 )
Merci Yvan.
Effectivement on n’est pas d’accord.
Ideologiquement je trouve ton idée intéressante – déconnecter le revenu du travail fourni et ne l’indexer que sur la qualification.
Je me demande, si ce n’était pas exactemment le cas en URSS….
Je ne crois pas que le salaire soit la seule motivation pour le travail, je suis même convaincu qu’à partir d’un certain niveau de salaire (ou bonus), celui-ci devient contreproductif (en fait ce n’est pas une croyance, mais le résultat d’étude scientifiques).
Par contre, je me demande quand même si la déconnection total du revenu par rapport à l’effort fourni ne va pas faire tendre le système vers le moindre effort.
Le revenu de base est une étape intérmédiaire vers le salaire, mais avec deux composante:
– un revenu garanti et indépendant du travail
– un revenu dépendant du travail
c’est une transition moins disruptive que de fixer les salaires.
L’avantage de la culbute de millions pour un service web2.0 pourri, c’est que le service existe ensuite. On favorise la créativité et la création donc l’innovation et le progrès.
Bien sûr cette culbute peut sembler excessive et décorrélée du salaire d’un travailleur. Mais supprimer entièrement ce mécanisme, risque de freiner l’évolution, non ?
Une fois que le revenu de base est mis en place, le niveau du curseur entre le revenu garanti et le revenu fruit du travail peut être ajusté politiquement. Mais le système à évoluer, et dans le sens du salaire, sans avoir à faire la révolution et la mise en place d’un système totalitaire.
Car dans ton approche, qui à le pouvoir ? Qui décide des salaires, qui oriente l’investissement ? Doit on compter sur l’intégrité des élus ? Ou plutôt sur un dictateur bienveillant ?
Personnellement je crois plus en l’intelligence collectives de responsabilité indiduelle, qu’en celle d’un comité pour le plan quinquenal. Et c’est là notre différence fondamentale.
De mon côté je considère à la fois Friedman et Marx comme d’imminent penseur, et je n’en condamne aucun comme un méchant prédateur. D’ailleur les idées de Marx sont très actuelles, car nous approchains de la limite du système telle qu’il l’a décrit. J’aurais avoir son avais sur le RdB, plutôt que le tiens qui me semble emprunt d’idéologie plus que de raison.
Je suis assez d’accord avec phyrezo, Friot est toujours très intéressant mais peut être est-ce l’empreinte trop forte du ma vie capitaliste sur mon cortex, je n’arrive pas à me réjouir du projet « Salaire à vie ». Je ressens ça comme une contrainte, une punition, alors que le RdB affreusement capitaliste me met en joie
On a besoin d’enthousiasme pour se battre.
Le passage sur Amazon est intéressant aussi. Y’aurait bcp à dire, un des rares moments où j’ai trouvé qu’ils déconnaient un peu: rêver de sauver les libraires me semble un manque de compréhension du nouveau monde assez marqué
Je crois que je viens de découvrir le Saint Grall ,cela fait longtemps que je suis à la recherche de sortie du néolibéralisme ,je poursuis aussi de mes assiduités les économistes atterres ,j’ai milité pour le revenu de base avant de m’apercevoir ,que l’idée ne fait que nous rendre encore plus dépendants de nos maîtres.Ce soir je tombe sur » réseausalariat « fondé par le génial Bernard Friot ,je ne quitterais plus cette voie ………….
Merci Jerôme ! J’adore ton commentaire, « le revenu de base me met en joie », super !
Je rajouterai que le si affreusement capitaliste revenu de base remet en cause la contrainte au travail, base du système capitaliste. Il est en outre moins violent à mettre en place car davantage compatible avec les architectures du système actuel. Par ailleurs, je reste en accord avec Mylondo sur le caractère arbitraire et incitatif à la consommation des montants très élevés de salaire à vie. Sans parler de l’objection à la désincitation au travail qu’on se prend dans les dents régulièrement avec le RDB mais qui est encore plus forte avec des montants de 1500 à 6000 euros ! Je trouve ça plus cohérent qu’une personne qui veut retourner à la terre, devenir décroissant, ne plus jamais travailler dans le secteur marchand, puisse le faire, mais avec une somme d’argent qui n’excède pas le seuil de pauvreté ou presque, de manière à obliger la personne à participer à la recréation de dynamiques d’échanges non marchand, de gratuité, de solidarité.
@Michael, tu dis » Il est en outre moins violent à mettre en place car davantage compatible avec les architectures du système actuel ». C’est exactement ce que je lui reproche, car le système actuel est insoutenable, dans tous les sens du terme.
Rapidement, ceux qui endurent les sévices du RSA, de l’ASS ou de l’AAH n’iront pas se poser des questions idéologiques si le RdB était mis en place. Car il faut subir ces horreurs, ou les avoir subies pour pouvoir en parler. Dire ce qu’elles coûtent de régression dans le mode de vie et d’épuisement et de dégoût de vivre, dire ce qu’il en est d’une continuelle guéguerre à livrer avec des guichetiers à coups de paperasses, dire ce qu’il en coûte en terme de marginalisation souvent irréversible. Le RdB ne résoudra pas les problèmes posés par le système actuel, certes ce système nous conduit droit dans le mur, le mur on ne nous dit pas trop de quoi il retourne, si ça risque d’être une guerre civile, la révolution, l’effondrement de l’économie ou on ne sait quoi, mais en attendant, le RdB permettrait à une frange ENORME de la population de pouvoir dormir sur ses deux oreilles et de recommencer à faire des projets. Ce qui ne serait tout de même pas mal.
Cela dit, je ne crois pas que les politocards iront dans ce sens-là à moins d’un très hypothétique soulèvement aux conséquences sanglantes. Comme on en est très loin, vu l’apathie généralisée qu’entretient efficacement l’usage immodéré d’écrans de toutes sortes, le Rdb restera encore quelque temps un truc dont on parle sans jamais en voir la couleur, comme la révolution et les Ovnis.
Bien des choses extrêmement justes dans ce commentaire ,mais il y a des idées plus réalisables et moins dangereuses dans les conséquences que le revenu de base entièrement dépendant du pouvoir de l’argent ; le salaire à vie ,idée de Bernard Friot basé sur la cotisation comme la retraite ou la sécurité sociale ;
Pour nourrir le débat,
La brochure de Réseau Salariat : Revenu inconditionnel ou salaire à vie ?
est parue récemment :
http://www.reseau-salariat.info/d60e8d6f2500d2a81466e1d205be9c59