Babordages

Pendant qu'ils ne cherchaient pas d'alternative, nous pensions à un #PlanB.

Pourquoi je rends ma carte

Publié le par dans avec 21 avis

J’ai eu mon Bac l’année de la sortie du premier ordinateur personnel IBM. Je m’en foutais complètement de cette sortie, dont j’ignorais sans aucun doute l’existence même. Je m’intéressais à la musique, à l’art.

Dans l’imaginaire collectif, les ordinateurs étaient ces grosses machines en forme d’armoire aux façades ornées de bandes magnétiques qui tournaient bizarrement de-ci, de-là, selon une logique indéchiffrable, et qui ronronnaient dans les sous-sols des grosses multinationales pour calculer la paie, dans les sous-sols du Pentagone pour calculer les trajectoires de missiles intercontinentaux, ou dans les sous-sols du FBI pour stocker les empreintes digitales et autres données vitales sur les criminels, et plus si affinités.

Bref, au mieux, c’était sans intérêt et au pire, c’était Orwell.

Et pourtant, le hasard n’a eu de cesse de me précipiter dans les bras de l’informatique. Il faut dire que les ordinateurs avaient commencé à envahir les studios d’enregistrement—la norme MIDI ouvrait des perspectives vertigineuses aux compositeurs et musiciens. La LaserWriter d’Apple, la première imprimante laser grand public (qui coûtait quand même un bras), alliée à un Mac Plus et au logiciel de PAO PageMaker permettait théoriquement à n’importe qui de devenir éditeur !

Il fallait bien se rendre à l’évidence. L’informatique personnelle naissante était potentiellement une révolution au sens noble du terme, un outil relativement abordable capable de briser les monopoles des puissants et d’entamer la verticalité du monde en donnant le pouvoir à n’importe qui de s’exprimer.

Je me souviens encore de la première fois que j’ai utilisé un ordinateur. C’était un PC à écran vert, monochrome, police proportionnelle, 80 signes par ligne, dans les bureaux de mon père qui travaillait à l’UNESCO. Je me suis servi du traitement de texte pour dessiner une tête de profil, constituée de lettres et de signes (genre ASCII-art), que j’ai ensuite bruyamment imprimée sur papier perforé qui se pliait en accordéon.

Par la suite, je me servirais de mon premier ordinateur à moi pour composer de la musique et écrire et imprimer mes partitions. Je gagnerais ma croûte en créant des interfaces utilisateur (d’abord sous DOS). Je me mettrais à programmer pour mon plaisir (d’abord avec HyperCard, l’outil de programmation « pour tous » livré gratuitement sur tous les Mac). Quel pied, quelle folie, quel sentiment démiurgique que d’écrire quelques instructions dans un langage certes un peu austère, puis de voir un petit monde ou un petit utilitaire prendre vie à l’écran !

Et puis je trouvais qu’écrire un programme informatique, c’était un peu comme composer un morceau de musique.

Comme toutes les révolutions, elle a fini écrasée par la médiocrité et la cupidité. Big Kapital a fini par truster à nouveau le secteur, reléguant son potentiel émancipateur à la marge (qui se souvient qu’Apple, qui représentait encore la frange créative de l’informatique personnelle, est passé à deux doigts de la faillite).

C’est d’ailleurs un des motifs récurrents de mon existence : à chaque fois qu’il a fallu se résoudre à abandonner la révolution et mettre une cravate, je suis parti voir ailleurs si j’y étais.

Il y eut ensuite la fausse révolution du CD-ROM multimédia (grâce au logiciel de création Macromedia Director, un HyperCard plus mieux, en couleur). J’ai pu créer (et même publier) des projets qui alliaient dessin, musique et programmation. Et là encore quel régal, quel délire ! Puis gagner ma vie en participant à la création de jeux, de visites virtuelles de musées et autres titres culturels et ludo-éducatifs comme on disait à l’époque. Mais il s’est assez vite avéré que les fétichistes de la galette dorée avaient été aveuglés par le succès commercial de la Visite virtuelle du Louvre, qui ne se reproduirait jamais. Cette minibulle fut donc de courte durée.

Et puis entre temps et de toutes les façons, le Web était arrivé. Une fois de plus, formidable outil de création, d’information, de publication, de diffusion du savoir au potentiel hautement révolutionnaire et émancipateur et dont la structure était décentralisée et horizontale. Graphiquement, c’était un immense retour en arrière, qu’il a fallu presque 20 ans pour rattraper, mais qu’importe : ¡ Viva la revolución ! Et puis rebelote, Kupidité, Big Kapital, bulle (la valorisation boursière de Netscape, l’ancêtre de Firefox, qui n’engrangeait pourtant pas un centime, était supérieure à celle de General Motors !), puis éclatement. J’ai donc à nouveau fui les cravates (et pour la petite histoire, la grosse Web Agency pour qui je bossais alors se recyclerait dans les plates-formes de… vente de sonneries de portables. #déchéance).

Et justement, en parlant de portables, vint la révolution suivante : l’iPhone (suivi plus tard par l’iPad et de ses variantes androïdes).

Prouesse technologique, élégance du geste qui élimine l’intermédiation du clavier et de la souris, reléguant le Communicateur du Capitaine Kirk et le Tricorder de M. Spock de mon enfance au rang d’antiquités risibles à peine plus modernes que les inventions de Jules Verne.

Sauf que cette fois-ci, le motif de la révolution émancipatrice fut autrement plus difficile à percevoir.

Internet dans sa poche, sur un puissant petit ordinateur qui exécute de petites applications ultra-ciblées. OK. C’est cool. C’est parfois pratique, beau, même magique. Je ne surfe plus les zinternettes que sur mon iPad, sur lequel je prends par ailleurs du plaisir à composer et enregistrer de la musique, ou encore à dessiner (et même à lire des livres).

Inutile donc indispensable ? Peut-être, mais inutile quand même.

J’ai mon petit monde sur moi, avec moi, tout le temps. Je consulte la météo sans lever le cul de mon canapé, alors que j’ai des fenêtres chez moi. Qui s’ouvrent, pourtant.

Les pionniers de l’économie des « apps » balancent volontiers le mot révolutionnaire à longueur de pitch, mais permets-moi de rigoler doucement. Savoir de quel côté de la plate-forme d’une station de métro se situe la sortie, c’est aussi bluffant que con.

En fait, je suis de mauvaise foi. Il y a bien un aspect révolutionnaire à l’essor du smartphone : il permet à Google, FourSquare, Apple, Facebook, la NSA, à GCHQ, à la DGSE et tutti quanti de décupler l’efficacité de ton suivi à la trace. Et l’avènement du wearable computing (informatique à porter ?) et des objets connectés permettra de boucler la boucle orwellienne :

Tu rentres chez toi, les lumières s’allument automatiquement, la musique se déclenche ou la télé s’allume, le choix du programme étant guidé par le niveau de stress ou de fatigue relevé par les capteurs intégrés à tes sous-vêtements ou ton iWatch, les glaçons et la dose adaptée de vitamines, minéraux, gnôle et antidépresseurs tombent dans le verre posé dans la porte du frigo, dont l’écran t’indique qu’il vient de passer commande d’une barquette de surimi et d’un sachet de parmesan, tandis que ton dîner se met automatiquement à chauffer dans le micro-ondes. De la pure sorcellerie pour un visiteur du 20e siècle ! Une aubaine pour les marketeux qui peuvent suivre tes habitudes de consommation à la loupe, et pour les géants du Net et les gouvernements qui veulent pouvoir savoir où tu es, ce que tu fabriques et même ce que tu ressens à tout instant.

Tu croyais qu’Internet te permettait de prendre le pouls de la planète ? Tu n’as rien compris ! Il permet aux puissants de prendre le tien.

Avec ton parfait assentiment.

Ils auraient tort de se gêner.

Aucun événement récent n’est plus révélateur de la faillite de notre civilisation et de l’extinction des Lumières que le sort réservé à Julian Assange (quoi que l’on puisse penser de lui), de Bradley/Chelsea Manning et surtout d’Edward Snowden, dans l’indifférence quasi générale.

Il faut bien reconnaître que l’immense potentiel des nouvelles technos pour refondre nos institutions politiques à bout de souffle et redéfinir les rapports de force reste pour l’essentiel lettre morte. On demeure inconsciemment attaché à nos monarques éclairés, même lorsque leur ampoule est pétée.

Et ne parlons pas de la fin de la neutralité du Net et de son architecture égalitaire, pour permettre aux mastodontes de reproduire les schémas du passé, pour mieux te plumer mon poussin, et reléguer les voix dissonantes et discordantes à un underground pour initiés.

Bref, aussi risible que cela puisse te paraître, surtout si tu fais partie de la majorité pour qui « informaticien » est à peu près ex æquo avec « expert comptable » au hit-parade du sexy et du cool, mon fricotage avec l’informatique au sens large m’a permis de me vivre un peu en « révolutionnaire ».

Je te jure. Moi aussi j’en ris encore !

Mais no more. Finito.

On a une fois de plus cassé le beau jouet qu’on nous avait offert sur un plateau. Confiture aux cochons.

Certes, c’est « grâce » à Internet que j’ai pu me mettre à mon compte (il a bien fallu bouffer), car sa plomberie me permet de communiquer et de commercer avec des clients invisibles aux quatre coins du globe. Et j’ai tiré très tôt parti du potentiel créatif du Ouèbe pour y bloguer, y publier ma musique (que je continuais à enregistrer et mixer sur mon Mac) et mes dessins. Et aujourd’hui encore, à chaque fois que j’ai UN SEUL lecteur, UN SEUL auditeur, UN SEUL spectateur, je suis ravi, ébahi, esbaudi, sur le cul comme tu n’as pas idée, car je suis né dans un monde dans lequel c’était si inconcevable qu’aucun auteur de science-fiction n’avait pu ou osé l’imaginer.

Mais je vais te faire un aveu. Je ne peux penser qu’à deux usages de la technologie au quotidien qui font encore parfois retentir un petit « wow » dans ma tête :

  • Le téléchargement d’un torrent directement sur le disque dur de ma Freebox en touchant le fichier qui m’intéresse sur l’écran de mon iPad.
  • La technologie HDMI-CEC qui fait que lorsque j’allume ou j’éteins ma Freebox avec sa télécommande (pour regarder les torrents suscités), mon téléviseur fait pareil (#huhuhu).

(Le « piratage », dernier refuge de la subversion en ligne ? Développez.)

Et c’est donc pour toutes ces raisons que je déclare solennellement que #jonémar d’être déçu par le gâchis systématique du potentiel de ces nouvelles technologies, de l’écrasement systématique des révolutions qu’elles portent parfois en elles, de leur dévoiement à des fins totalitaires ou bassement mercantiles par les puissants et par leur sous-exploitation paresseuse par nous les consommateurs d’images de chatons kikoolol ou kromeugnons, que j’exprime ici tout le mépris que m’inspirent la plupart des startuppers et autres #pigeons qui hurlent #KeepFleur (« flower power? ») sur Twitter et qui préfèrent claquer leurs bitcoins sur des sites de crowdfunding pour financer la fabrication de gadgets parfaitement inutiles (« un hamac pour mon smartphone, trop cool ! ») plutôt que d’adopter un orang-outan orphelin par exemple, et que je découpe en petits morceaux et rends officiellement et irrémédiablement ma carte de geek.

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À propos de sknob

Franglophone songwriter, cartoonist, translator, geek, #ronchonchon. VieuxSage, déjà blogueur au XXe siècle, je ne supporte ni l'injustice, ni la mauvaise foi, ni les gens qui réfléchissent avec le cerveau d’autrui, ni les betteraves. En revanche, j'ai un peu le melon depuis que j'ai publié un billet sur le blog de Paul Jorion. Mes camarades m'ont à l'œil.

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21 avis sur “Pourquoi je rends ma carte

  1. borneo

    En même temps la Djeunesse ne le voit pas comme ça. Elle vit en communauté virtuelle bien plus que les babas cools ne pouvaient le faire. L’internet c’est du grégaire et c’est là tout le paradoxe.

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  2. sknob Auteur

    Ah mais contrairement à l’idée reçue parfaitement fausse selon laquelle les « digital natives » seraient des pros de l’informatique, c’est tout le contraire ! Ils sont nés dedans, et ça n’exerce pas la moindre fascination sur la plupart d’entre eux (ce qui est bien normal). La technologie s’est fondue dans le décor, et même s’ils l’utilisent couramment, ils constituent en réalité la génération la moins geek de tous les temps (enfin, depuis l’avènement de l’informatique).

    « Argh ! L’écran de mon ordi/smartphone ne s’allume plus ! Papa, papa, il faut que tu m’en achète un neuf ! »

    Bref, ils n’ont jamais eu leur carte de geek, et ne sont donc pas en mesure de la rendre, comme le vieux con que je suis.

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  3. borneo

    là je souscris: ah oui pourquoi il n’y a plus de pub là quand je surfe ? T’a encore mis ton putain d’Addblock c’est ça hein ! Et on l’enlève comment ?
    Tu peux pas :-)

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  4. Rém*

    Beau (mais amer) résumé de ton parcours, Bibi…
    Je vais en parler à un jeune ami (il a 50 ans, 25 de moins que moi) qui a laissé tomber son métier d’informaticien depuis des années. Avec le 1/10° (au mieux!) de son salaire, il est HEUREUX d’être électricien du bâtiment (au noir, souvent) et réserve ses connaissances à des amis (j’en suis) qui bafouillent en informatique…
    Résumé de résumé de mon parcours : dès 1970 j’ai été au chômage car ouvrier d’imprimerie (et 68-Art!). Il y a dans ce domaine une chute de 95% des effectifs!
    Dès mon retour à la terre nourricière (75) je suis devenu adepte de la Résistance dans l’humilité (style « Farhenheit… » où les survivants sauvent la culture par la transmission orale dans les forêts…) et LA POÉSIE de vivre!

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    • sknob Auteur

      Merci beaucoup pour ton commentaire qui m’a fait chaud au cœur. Je ne suis pas si amer que ça en réalité, car j’ai toujours su que j’étais beaucoup plus artiste et utopiste dans l’âme que « geek », et que j’étais donc un imposteur dans les incarnations successives de ce monde. La technologie en elle-même ne m’a jamais vraiment intéressée. Je ne fais donc qu’enfin l’admettre, à moi-même, à l’âge qu’a ton jeune ami : )

      (En revanche, je suis nul en électricité)

      Vive l’art et la poésie !

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  5. Log

    Bon…, en résumé, tu viens de découvrir que t’es devenu un vieux con. Bienvenu au club!
    Et continues pour notre plus grand plaisir. 😉

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  6. juliusDétritus

    Salut sknob, je suis le « jeune » ami dont parle le « vieux » REM* ( à qui j’ai fais croire que j’était heureux… ). J’ai beaucoup apprécié ton texte. Ca sent le vécu! . Personne n’échappe à ce Tsunami! Cette vague qui va apparement nulle part, mais qui emmene tout le monde avec force Plus la technologie progresse, plus elle est vampirisée par les papes du  » consumérisme », et plus l’étincelle qui brillait dans mon regard d’autrefois, fasciné par ces nouvelles technologies de science fiction, s’est éteinte. Soi on est conscient de cette évolution que tu décris avec brio, et on est donc naturellement parano (du style : ce n’est pas parce que je n’ai rien à dire que la NSA ne s’intéresse pas à moi!) soi tu fais dans la dénégation (du style : oh l’autre! MDR!), soi tu joues le vieux sage blasé par la connerie humaine qui se demande déjà quelle est la prochaine révolution, celle de l’homme, ou celle de la machine.
    Cordialement

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    • Rém*

      Salut Julius pas si Detritus que çà… puisque tu arrives à me faire croire (oui, je suis bonne poire ou je fais comme si) que tu es heureux de ne plus avoir autant de fric que du bon(?) temps ou tu croyais au miracle de l’électronique-pour-le-meilleur-des-mondes… Mais, à défaut d’être vraiment heureux, à défaut d’avoir, plus, tu es plus conscient… « Être ou Avoir? » that the new question, Hamlet !

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  7. juliusDétritus

    « Naitre et avoir tété tout l’été à surement été le moment le plus heureux,de ma vie, au moins ça s’est fait! Dommage que je ne m’en souvienne pas! « (Citation dans le dernier roman rectifié du fameux « Jake Spire »)

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  8. Rém*

    Julius Des Tritons – Est-ce que ton Jake Spire a expiré ? Si oui, c’est bien celui dont j’ai visité la maison natale où il téta heureux à Stratfford upon Avon… et d’où il revient hanter nos imaginaires en manque… sans même avoir recours aux génies de l’électronique !

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  9. Log

    « Nan, sans déconner! » (Expression déposée de mon beau-frère qui reste la crème des hommes. ) Du coup, je me sens beaucoup plus jeune à vous lire.
    On perd son temps à regarder derrière. Le passé n’est qu’une lanterne qui éclaire dans le dos. Ne voyez vous pas la formidable intelligence collective qui se met en place? Dans les entreprises, vous avez des gars comme Jean François Zobrist qui prônent et pratiquent la confiance au travail :

    https://www.youtube.com/watch?v=r6a_3etKGx8

    ça marche! le travail dans le bonheur de la responsabilisation. Et ça fait des petits partout. Google a supprimé son management intermédiaire, l’entreprise Poult…
    Sur internet, des anonymes travaillent à des logiciels libres, d’autres traquent l’info pour détricoter l’ensemble des manipulations que l’on nous assène à longueur de journée.
    Incroyable le potentiel d’aujourd’hui et de demain si on laisse un peu le pouvoir au gens et aux plus jeunes.

    Répondre
    • juliusDétritus

      Super! La relève est là! Celle qui n’a pas de tps à perdre et laisse aux vieux cons le soin de faire le propre bilan sans tomber dans leurs utopies, celle qui refuse de croire que les fils n’ont pas de lecon à donner à leurs pères, celle qui ne s’arrete aux échecs des autres générations pour brider sa propre imgination. Ouf, le monde est encore en marche,et n’a surement pas fini de nous surprendre…

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  10. Log

    Je crois en l’intelligence fondamentale de l’homme. Et ce n’est pas une utopie même si le discours dominant est de nous faire croire le contraire pour mieux nous contrôler.

    je veux y croire en tout cas, débarrassée des scories de moraline politique et religieuse et autres formes d’endoctrinement. Sinon, autant détourner les yeux pudiquement et profiter tel un passager clandestin de sa petite situation somme toute pas si inconfortable au regard de ce qui se passe ailleurs (encore un truc qui m’interroge d’ailleurs cette culpabilisation bien orchestrée).

    Je veux y croire et j’en vois des preuves tous les jours, ici, ailleurs, partout. Même si, nous ne nous rencontrerons selon toute vraisemblance jamais. même si mes idées sont d’approches différentes (nul n’est parfait). Mais c’est bon de vous lire. C’est de l’énergie en barre. Merci pour ça.

    Répondre
  11. Log

    Ok, j’ai lu. Interessant la notion de focale hein!?
    L’automatisation n’est pas la cause de la destruction du travail. Ce qui détruit le travail, c’est le peu de valeur humaine qu’on lui accorde. Et la valeur humaine intrinsèque, c’est la capacité à être heureux que l’on détruit un peu chaque jour en déresponsabilisant les gens. Du coup, ils deviennent interchangeables, des outils qu’on jette au grès de leur rentabilité.
    Alors tu me diras, profit, cupidité, stupidité… oui, mais on n’est pas dans la même focale.
    Quand au reste, compte pas sur moi pour embringuer sur les thèses apocalyptiques écolo bien pensant qui ne posent même pas la question de la durabilité des objets, de leur réparabilité pour coller au mieux à cette société de consommation sans limite. Je voterai écolo le jour où ils proposeront une loi interdisant l’usage unique.
    Cela me fait penser à Confucius : « On a deux vies. La deuxième commence le jour où l’on se rend compte qu’on n’en a qu’une ».

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