Babordages

Pendant qu'ils ne cherchaient pas d'alternative, nous pensions à un #PlanB.

Le chant des partis sans

C’est en regardant le reportage de Michel Mompontet (@mompontet )  que j’ai compris de quel mal je souffrais. D’où venait ma mélancolie du monde. Ce qui recouvre d’un gris sale mes utopies. Ce qui m’étouffe et m’éteint sous les renvois du « pragmatisme » et de la « réalité ». C’est le manque d’humanité qui me ronge.

Le pragmatisme et la réalité. Ces deux mots sont une bouillie infâme au regard de l’Histoire. Je ne ferais pas l’inventaire de tous les bienfaits que les rêves de quelques-uns ont apportés au bien-être de la plupart. Des fous d’Exodus aux inconscients de la Résistance, jamais ce ne sont les gens assis et raisonnables qui ont changé, embelli et démocratisé les peuples. De toujours, le monde a été porté, chamboulé et transformé par des gens qui ont rêvé plus grand qu’eux. Dont l’ambition n’était pas d’aller aux portes de leurs rêves, mais de les dépasser. Des citoyens, le plus souvent, qualifiés d’illuminés. Des déglingués qui ont décidé de regarder le monde en privilégiant le prisme de l’Humanité. D’orienter chacune de leurs actions en partant de l’Humain. De rendre à chacun sa dignité avec bienveillance et respect.

En choisissant de partir de ce postulat, c’est toute la société qui en est métamorphosée. La nécessité de solidarité avec les plus faibles, les plus fragilisés, qui sera le tremplin vers la construction sociale, professionnelle, familiale. En quoi distiller ces valeurs de partage et de fraternité peut-il être nuisible à la société ? De quoi sommes-nous faits pour prendre si peu en compte le bien-être et le bien vivre ? Ensemble.

Il n’y a qu’à regarder le nombre d’associations dans ce pays, la prolifération positive de projets alternatifs. Ce désir, parfois visible pour qui veut bien le voir, d’habitat écologique, de nourriture saine, de circuits courts, de réappropriation du bien commun au profit de tous.

Nous ne sommes ni des marchandises ni, seulement, des consommateurs. Il y a urgence à redonner du sens à nos actes, du contenu, de l’épaisseur et des valeurs. Morales, mais aussi humaines. S’enrichir des expériences d’autrui, découvrir l’Autre. Se nourrir d’une curiosité bienveillante et sans a priori. Descendre de ce perchoir de condescendance à l’égard de ceux qui ont le courage, la volonté et l’énergie d’offrir une autre vision.

Il faut être un abruti impeccable pour ne pas voir qu’un monde est en train de mourir. Nous sommes à la croisée des chemins. Avec un choix. Celui de laisser toute la place aux racistes, aux gueulards de la pensée unique, aux connards (pardon) briseurs de tabous, aux fainéants de TINA, aux trouillards à la botte des agences de notation, aux flippés de la dette.

Ou alors, choisir de rêver en grand. De se serrer les coudes. D’offrir son intelligence, son savoir, son temps, sa générosité pour éduquer, accompagner, soulager, partager avec l’autre. Nos frères humains. Sans distinction de race, de couleur et de religion.

Choisir le camp des sans. Sans domicile fixe. Sans papiers. Sans droits.

Le chant des partis sans… Antisocial, tu perds ton sang froid.

 

corinneperpinya

À propos de corinneperpinya

Adepte du parler cru et dru ce qui n'empêche pas une certaine poésie. Colèrophile patentée, j'avance telle la pasionaria, mon petit poing levé. Je suis un troll (ou une crétine) du PG. Comme il se doit, je mange les enfants (mais pas trop c'est indigeste). En attendant la révolution citoyenne, je fais des @mursdescons pour les envoyer au goulag. Mon héros est Jean-Mimi Aplatie, chef du bureau des #journalistesassis. Un sacerdose. En bref, j'ai terrorisé Edwy Plenel, tu comprendras qu'il ne faut pas me chatouiller, je suis très réactive. #mouarf

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3 avis sur “Le chant des partis sans

  1. lediazec

    « Ou alors, choisir de rêver en grand. De se serrer les coudes. D’offrir son intelligence, son savoir, son temps, sa générosité pour éduquer, accompagner, soulager, partager avec l’autre. Nos frères humains. Sans distinction de race, de couleur et de religion.
    Choisir le camp des sans. Sans domicile fixe. Sans papiers. Sans droits.
    Le chant des partis sans… Antisocial, tu perds ton sang froid. »
    Tout ça me convient parfaitement. Pour tout dire cela fait un p’tit pacson que j’attends qu’advienne ce moment d’utopie tant décrié par les politiques à la sode des bankster.
    Rassurant de lire que je ne suis pas seul… au monde !
    Caillasse du jour :
    Malek Boutih, président… du ridicule !

    Répondre
  2. mapif

    Faut arrêter d’attendre en râlant, ça sclérose! Venez voir https://www.facebook.com/zelink.tv, y’a des centaines d’initiatives en marche et de gens motivés et agissant. La rennaissance est en marche, y’en a pour tous les goûts, de l’écologique, du social, de l’économie collaborative et solidaire. On peut agir et investir du temps, de l’énergie, des idées et même de l’argent.
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    Répondre

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