La politique de la couette
Nous sommes arrivés à la fin de vos vacances. Fini les photos de plages, de couchers de soleil, d’apéro en terrasse. Ouf… Elle est étrange cette période. Comme si, au 1er Septembre, on mettait une couverture sur la plage, le soleil ne se couchait plus et qu’on saluait, d’un petit geste triste, la fin des apéros…
Enfin, maintenant c’est terminé. Les radios/télés nous présentent les grilles de rentrée. Le « chassé-croisé » est remplacé par « le mercato » des animateurs. Quelle plaie.
C’est aussi le week-end des Universités d’été politiques. EELV à Marseille. Le FdG à Grenoble. Le PS à La Rochelle. Pour tous, l’occasion de se remettre en selle, de préparer la rentrée. L’occasion, enfin/peut-être, d’en terminer avec Valls l’overdoseur de notre été. Il nous aura autant pompé l’air que Sarkozy en son temps. Saoulé.
S’ouvre, en cette rentrée, l’année politique pour préparer les Municipales avec sa grosse verrue, les retraites. On ne sait pas bien ce qui nous attend. Ce gouvernement est très fort pour faire entendre 1000 voix qui disent tout et son contraire. Ce dont nous sommes sûrs c’est que nous foulerons le pavé le 10 Septembre. Quoi qu’il en soit.
Ce week-end va être celui des petites phrases politique. Il en est une, au moment où j’écris, qui vaut son pesant de cacahuètes. Elle émane de Laurent Fabius. « En matière de fiscalité, il y a un niveau qu’il ne faut pas dépasser ». Plus tard dans la journée, Moscovici a posé, lui aussi, sa petite note de pipeau : « Je suis sensible au ras-le-bol fiscal »
C’est extraordinaire cette facilité à nous prendre pour des abrutis non ? Je pense souvent que, sur bien des sujets, je suis à côté de la plaque. Jusqu’à ce que mes oreilles entendent J.L Mélenchon. J’exècre plus que tout cette posture qui tend à ménager la chèvre et le chou. Alors oui, je préfère la brutalité du parler cru et dru qui a l’avantage de dire les choses telles qu’elles sont. Mon mantra « un chat, un chat »…
Nous vivons dans une société de plus en plus aseptisée. Fumer tue. Il faut manger 5 fruits et légumes. Il faut bouger. Il faut mettre sa ceinture de sécurité. Des caméras partout, surveillance outrancière. Mais, moi aussi, je peux annoncer des mauvaises nouvelles. Vivre tue. Pardon pour cette violence. Mais il arrive un moment où il faut que ce soit dit, alors je m’y colle.
Prendre en compte le fait que l’on va mourir tout à l’heure, demain, dans 10 ans ou dans 50, change tout. La vie s’envisage comme si chaque minute était la dernière. Il faut la soigner. Qu’elle soit lumineuse, pour partir proprement. Cette règle oblige à beaucoup d’exigence. Vis à vis de soi-même. Avoir sans cesse la substantifique moelle de nos valeurs. Il en est une qui est l’écrin de toutes, une vis à vis de laquelle je ne tergiverse jamais, à mes risques et périls. La loyauté. Elle me porte dans chacun de mes engagements. Elle implique, à la fois, de la générosité, de la tolérance, de la compassion, de la compréhension mais elle renferme aussi une certaine intransigeance pour les mensonges, l’abus de confiance et, cerise sur mon gâteau, l’évidence d’être prise pour une quiche. Ça me rend dingue. Et, parfois, hargneuse. Parce que je repousse, autant que je peux, les limites de mon exaspération, lorsqu’elles sont atteintes, plus rien ne m’arrête. Au nom de cette loyauté que je me dois à moi-même, à mes convictions, à ma nécessité de solidarité et d’humanité.
« En matière de fiscalité, il y a un niveau qu’il ne faut pas dépasser ». Tu l’as dit mon gars… Et pas qu’en matière de fiscalité.
Mode warrior activé.
Merde, j’ai du louper un épisode de ce blog, c’est arti-chaud ! Super …
pas mal !
Kwa ? Ça ne t’a pas fait mal ??? #pfff ;-))