Babordages

Pendant qu'ils ne cherchaient pas d'alternative, nous pensions à un #PlanB.

¡Fuera!

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L’abstention, contrairement à ce mantra médiatique qui avale sans tousser les bobards du FN, est le premier parti de France. Y a-t-il un moyen de changer ça ? Oui, en rendant le vote obligatoire. En l’état actuel de notre « démocratie » le décider serait inutile. Au moment où j’écris ces lignes, la plus grande majorité de ces potentiels électeurs n’a pas la moindre idée des missions de nos élus. Pire, ils sont persuadés qu’il n’y a pas de différence entre les uns et les autres. S’ils sont convaincus par un point, c’est que peu importe leur vote, il ne sera pas respecté.

Ont-ils tort ? Ben non, évidemment. Et ce 49.3 que l’on vient de se prendre violemment en pleine face est l’argument qui leur manquait. Cette verrue sur le fronton de l’Assemblée Nationale sera là, et pour longtemps, pour nous rappeler que le gouvernement n’a aucune majorité à l’AN, que, comme ce qui est en train de se passer pour la Grèce, les populations sont aujourd’hui dépossédées à la fois de leur souveraineté, mais aussi de leur bulletin de vote. Dans cette Europe de la finance, la seule méthode qui prédomine est l’autorité. Ceux qui, aujourd’hui, nous gouvernent sont des gens que nous n’avons pas élus.

Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens.
—Jean-Claude Juncker, le 30 janvier 2015

Peut-on être plus clair ?

Ce qui est en train de se jouer en Grèce est, sans nul doute, le moment le plus crucial de l’histoire européenne. Que ces gens, illégitimes, soient les décideurs du sort de la Grèce en dit long sur ce que nous sommes devenus.

Tout comme notre gouvernement à propos de la loi Macron, leur seule méthode est le chantage. L’arme des faibles.

Alors qu’attendons-nous ? Pourquoi, comment pouvons-nous les laisser nous imposer ce qui, jamais, n’améliorera nos vies ? De quoi sommes-nous faits pour supporter, encore, d’être ainsi humiliés ? Ils ont tort, nous le savons. Leurs intérêts ne sont pas les nôtres, nous le savons. Le 49.3, la Troïka sont l’antithèse de la démocratie. Faudra-t-il attendre que les classes moyennes franchissent le rubicon de la précarité pour que ce putain de pays se réveille ?

Jusqu’où va-t-on les laisser ruiner nos dignités, réduire à néant nos espoirs légitimes à vivre simplement ? Ces gens qui nous gouvernent, ici ou en Europe, ne connaîtront jamais le sort qu’ils réservent à ces millions de gens qu’ils sont en train de livrer en pâture aux lobbys, à la finance, à une oligarchie aveugle. Ces gens encravatés, dans le confort de leur fauteuil en cuir, ne voient-ils pas que les seuls bénéficiaires de leur politique suicidaire sont les mouvances d’extrême droite ?

Pendant que les médias encensent Houellebecq, qu’ils font du FN des chroniqueurs de l’actualité, tous les jours, qu’ils participent à la stigmatisation des plus faibles, les chômeurs, profiteurs du système, les jeunes de banlieues, djihadistes en devenir, les syndicats de salariés, preneurs d’otages des braves travailleurs, l’extrême droite sème des graines et récolte des mairies, des postes de député. Mais ce n’est pas de leur faute tu sais ? Ces gens-là ne sont responsables de rien. Parce que, bien sûr, ça n’existe pas les chômeurs qui ne rêvent que de reprendre une vie normale. Ça n’existe pas les jeunes de banlieues qui ont réussi (d’ailleurs, tu n’en vois ni en politique, ni à la télé, si ce n’est pas une preuve ça !). Ça n’existe pas les salariés qui font leur travail consciencieusement, juste pour la beauté du bel ouvrage.

Tout ça n’existe pas puisque nous ne les voyons, ne les entendons jamais…

La responsabilité des médias à restituer une image biaisée, truquée, ignorée de l’ensemble d’un pays, est énorme. Mais ce n’est pas de leur faute…

Alors, il faudrait que nous nous en chargions nous-mêmes. Parce que le combat d’aujourd’hui, celui qui est à mener est celui contre cette oligarchie qui, au risque de perdre, ne fera RIEN pour que ça change. Nous, pour une majorité de plus en plus grande, nous n’avons plus rien à perdre. Parce qu’on nous a déjà tellement pris. Il nous reste, encore (et pour combien de temps ?), notre fierté, notre dignité, notre nécessité légitimes à vivre heureux. Parce qu’aujourd’hui nous savons que la démocratie, ce si beau mot, ils sont, aussi, en train de nous le voler. Après l’avoir entaché. Nous sommes des peuples libres, responsables, adultes. Conscients de ce qui est bon pour nous, pour l’intérêt général. Nous voulons conserver ce qui a fait notre grandeur, notre humanité. L’argent ne fait pas le bonheur. Ce qui fait le bonheur ce sont nos familles, nos amis, le respect que l’on doit à chacun, le partage et la solidarité. Et nous sommes le plus grand nombre à le penser. Nous sommes les 99 %. Alors qu’attendons-nous ?

Ne pas se lever, ne pas leur hurler à la face que, non, nous n’en voulons plus de cette vie à travailler toujours plus et plus longtemps, que nous voulons pouvoir profiter de ce qui fait le sel de la vie. Nous devons leur dire que oui, c’est pour tout ça que nous voulons nous battre. Que nous les avons élus pour qu’ensemble, nous rendions tout cela possible. Que nous les avons faits et que, notre pouvoir, est de les défaire avec les mêmes armes, le vote. Que sans nous, ils ne sont rien.

C’est notre pouvoir. Et il est énorme. Il est temps. Il est l’heure. Ce 49.3 doit être la goutte qui fait déborder le vase.

Ça suffit. Nous avons été patients. Nous leur avons fait confiance, et rien de ce qu’ils nous imposent, en France ou en Europe, ne marche. Nous continuons à être de plus en plus pauvres, de plus en plus malheureux. Pendant que nous coulons, ils se maintiennent loin de la surface, forts de leurs petits arrangements entre amis. Quand tu vas en prison pour avoir volé de la viande pour faire bouffer tes gosses, Sarkozy, Woerth, Balkany, Cahuzac, Le Guen, ce porc de DSK, regardent la télé en se gaussant de tes déboires.

Ça suffit cette impunité. Ça suffit de croire qu’ils sont ceux qui ont en tête d’améliorer nos vies.

Ils sont une petite poignée. Nous sommes des millions.

Lève-toi !!!!

corinneperpinya

À propos de corinneperpinya

Adepte du parler cru et dru ce qui n'empêche pas une certaine poésie. Colèrophile patentée, j'avance telle la pasionaria, mon petit poing levé. Je suis un troll (ou une crétine) du PG. Comme il se doit, je mange les enfants (mais pas trop c'est indigeste). En attendant la révolution citoyenne, je fais des @mursdescons pour les envoyer au goulag. Mon héros est Jean-Mimi Aplatie, chef du bureau des #journalistesassis. Un sacerdose. En bref, j'ai terrorisé Edwy Plenel, tu comprendras qu'il ne faut pas me chatouiller, je suis très réactive. #mouarf

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3 avis sur “¡Fuera!

  1. CREUS Armand

    Ton coup de colère -et d’espoir- de catalane du PG fait du bien!
    il m’évoque le poème de Nazim Hikmet je crois chanté par Bernard LAVILLIERS
    « Tu es un scorpion mon frère »

    Scorpions de tous les Pays unissons-nous : ça va piquer!

    Répondre
  2. Un partageux

    « Quand tu vas en prison pour avoir volé de la viande pour faire bouffer tes gosses, Sarkozy, Woerth, Balkany, Cahuzac, Le Guen, ce porc de DSK, regardent la télé en se gaussant de tes déboires. »

    Va falloir faire changer la peur de camp. Et pour cela faudra ne pas être trop tendre ni trop respectueux des conventions. Pas forcément utiliser la corde de chanvre le couteau de boucher ou le calibre, mais ne pas répugner à en agiter la menace. ;o) Afin que la peur change de camp…

    Répondre

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