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Pendant qu'ils ne cherchaient pas d'alternative, nous pensions à un #PlanB.

Entreprendre l’Éducation

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, et Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, ont installé le Conseil national éducation économie (CNEE), vendredi 18 octobre 2013, à l’École nationale supérieure des Arts et Métiers. Le CNEE est chargé d’animer une réflexion prospective sur l’articulation entre le système éducatif et les besoins du monde économique, ainsi qu’un dialogue permanent entre leurs représentants sur la relation entre l’éducation, l’économie et l’emploi. Il est présidé par Jean-Cyril Spinetta. Le Premier ministre a souligné l’importance du dialogue entre le monde économique et le monde éducatif, et défini le rôle de ce Conseil dans les chantiers gouvernementaux.

Introduction à la présentation du CNEE sur le portail de l’Éducation Nationale

Non, tu ne rêves pas.

Moi aussi j’ai cru, au début.

Mais non.

Nous allons tranquillement travailler à ce que le système éducatif corresponde aux besoins du monde économique.

Bien bien bien…

Je pourrais m’arrêter là, cette introduction est éloquente. Mais allons voir un peu plus loin.

Y’a qui là dedans ?

Pour commencer, le président de cette instance est, tu l’auras noté, Jean-Cyril Spinetta. Ce monsieur, haut fonctionnaire ayant usé les bancs de Science-Po et de l’ENA, siégeant aux conseils d’administration de GDF-Suez, Saint-Gobain et Alcatel entre autres, présidant le Conseil de Surveillance d’Areva, ancien dirigeant d’Air France KLM, est à n’en pas douter un grand spécialiste de l’enseignement.

Je ne te sens pas convaincu. Poursuivons.

Tu te dis, à juste titre sans doute, que ce qui compte dans un groupe, ce n’est pas tant celui qui occupe le fauteuil honorifique de président, mais la qualité de tous les autres membres. Tu as raison.

Nous avons donc :

Cinq chefs d’entreprise (Saint-Gobain, Richelieu, Vinci, Schneider Electric et Danone)

Cinq représentants des employeurs (UDES, UPA, CGPME, MEDEF « Pierre Gattaz himself » et ANDRH)

Tu le vois que c’est un peu du foutage de gueule ce truc, comme si les chefs d’entreprise n’étaient pas des employeurs (et vice versa). Tu la sens l’astuce qui permet de doubler le nombre de sièges d’un groupe ? Et pas n’importe quel groupe.

Cinq représentants des salariés (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT et FO)

Cinq représentants des personnels enseignants (SE-UNSA, UNSEN, SNALC, SNES et SGEN)

Quatre directeurs d’administrations centrales

Deux présidents de conseil régional

Et il manque qui ? Je te le donne en mille. Les représentants des premiers concernés, les lycéens et les étudiants. C’est sympa, non ?

On crée une instance de 27 personnes pour réfléchir à de nouvelles orientations concernant le système éducatif et on la compose à 37 % de représentants du patronat, à 18 % d’enseignants et à 0 % d’élèves. Le ton est donné.

C’est pas nouveau, tu le sais, en octobre 2012, Vincent Peillon déclarait :

« Je veux que l’on puisse ajuster les préoccupations des entreprises et les nôtres […] L’éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes et de ses formations pour répondre rapidement aux besoins de l’économie et des entreprises. »

Et François Hollande de relancer en avril 2013 :

« L’école doit stimuler l’esprit d’entreprise. »

Petit jeu, dans le document de présentation du CNEE qui comporte 44 pages, on compte 100 occurrences du mot « entreprise », 21 de « compétitivité », 11 de « croissance ». Voilà voilà…

On voudrait me faire dire que l’on est en train de céder l’éducation au MEDEF, on ne s’y prendrait guère différemment.

Le coup de grâce m’est venu de cette phrase : « Les qualifications de nos jeunes doivent être des avantages concurrentiels pour notre pays. »

L’objectif de tout ça est de poursuivre la construction d’une école des compétences formant des travailleurs adaptables, mis en concurrence les uns avec les autres.

On veut, tranquillement, adapter les cursus aux bassins d’emploi. La bonne blague. Ils sont où les bassins d’emploi ? Je rappelle, au cas où ça aurait échappé à quelqu’un, qu’il y a aujourd’hui, à la louche, 3 230 000 chômeurs (je ne prends que la catégorie A, il est évident que ce nombre est largement sous-évalué, et je ne parle pas des découragés) en France. L’orientation des étudiants dans tel ou tel domaine va faire baisser la courbe ? Et pour mieux nous vendre ça, on nous ressert la légende urbaine des emplois non pourvus.

Il y a trop de chômage parce que les pauvres entreprises ne trouvent pas les personnes avec la bonne formation. Et la marmotte emballe le chocolat dans son papier alu.

Et si on essayait plutôt de construire une école basée sur la coopération et l’entraide.

Ce serait plutôt chouette, non ?

On peut toujours rêver.

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À propos de fabu_land

Rouge et Vert, décoiffé et mal rasé. Daltonien aussi, un peu. Éleveur de Macaque en milieu tempéré. Ne crois ni en Dieu, ni en la Croissance. Ne suis qu'amour, mais faut pas m'emmerder !

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7 avis sur “Entreprendre l’Éducation

  1. Mr DomFree

    Tout d’abord, merci pour cet article qui montre bien le dirigisme étatique qui s’applique a l’éducation nationale.

    La citation de Hollande que vous utilisez en dit long sur la main mise de quelques élites sur l’éducation des enfants. Il s’agit donc bien d’un problème démocratique: Comment peut-on assurer une réelle démocratie lorsque l’éducation est dans les mains de quelques-uns? Ou est la pluralité qui est la base d’une société démocratique? Pourquoi les enfants seraient-ils tous soumis aux convictions de quelques énarques? Je vois la un vrai contresens.

    En fait, il s’agit d’un moule dans lequel l’État veut mettre les enfants. C’est pour moi l’apogée du constructivisme. Pour aborder mon point de vu, je vous renvoi a cette citation de Frédéric Bastiat:

    « Aujourd’hui, dans quel objet précis et bien déterminé frapperait-on tous les citoyens, comme une monnaie, à la même effigie ? Est-ce parce qu’ils se destinent tous à des carrières diverses ? Sur quoi se fonderait-on pour les jeter dans le même moule ?…. et qui tiendra le moule ? Question terrible, qui devrait nous faire réfléchir. Qui tiendra le moule ? S’il y a un moule …, chacun en voudra tenir le manche, M. Thiers, M. Parisis, M. Barthélemy Saint-Hilaire, moi, les rouges, les blancs, les bleus, les noirs. Il faudra donc se battre pour vider cette question préalable, qui renaitra sans cesse. N’est-il pas plus simple de briser ce moule fatal, et de proclamer loyalement la Liberté ? »

    Ici, c’est le PS qui tient le moule, mais en quoi pensez-vous être plus légitime a tenir ce moule (celui de « la coopération et l’entraide », Freinet? – vs ne détaillez pas donc je ne sais pas ce qui se cache derrière cette belle phrase)? Je vois la encore un idéal de société, du constructivisme anti-democratique. Et vos arguments seront sans doute aussi défendables que ceux de Hollande, sauf que vous avez un point commun: vous voulez tous les 2 imposer un modèle d’éducation. Dans vos 2 modèles, je n’ai guère le choix pour l’éducation de mes futurs enfants.

    Le but est donc de libérer l’éducation qui répondrait aux lois de l’offre et de la demande. De la même manière qu’il y a un marché de la lecture (livre papier, livres numériques, poche, etc.) qui satisfait très bien une demande, les écoles, autonomes, répondraient a une demande des familles. On peut alors tout imaginer: des écoles Freinet , des écoles axées sur l’entrepreneuriat , des écoles axées sur le sport, sur des valeurs religieuses, … Une concurrence saine s’installerait entre les établissements, a l’avantage des « consommateurs ». Cette concurrence pourrait donner lieu comme en NZ a une réduction des frais administratifs qui seraient bien plus utiles d’allouer a l’éducation. J’y vois une possibilité de lutter contre l’échec scolaire en s’adaptant au mieux aux spécificité de l’enfant, de responsabiliser et d’impliquer d’avantage les parents. Vous allez me dire que les enfants seraient libres sous un système Freinet. Oui, mais les enfants ne sont pas tous réceptifs a ce système.

    L’égalitarisme actuel tire vers le bas (niveau du bac, augmentation des frais admin, échec scolaire, carte scolaire) et pousse les familles les plus aisées a passer dans le privé, plus performant, ce qui est impossible pour les modestes. On assiste donc a un accroissement de la fracture sociale, avec la complicité de l’État. L’Etat conserve 1 monopole et favorise la cherté du privé.

    Cela n’empêche pas l’État de financer l’éducation via des chèques. Les enfants ne sont en effet pas encore des adultes responsables. Je vous laisse avec cette citation:

    «Concernant l’éducation, l’argument primordial en faveur de son assistance par le gouvernement est que les enfants ne sont pas encore des citoyens responsables et ne peuvent être supposés capables de savoir ce dont ils ont besoin, ni ne possèdent de ressources qu’ils pourraient consacrer à l’acquisition du savoir. […] Ce raisonnement s’applique seulement aux enfants et mineurs. Mais il est complété par une autre considération qui s’applique aussi aux adultes, c’est que l’éducation peut éveiller en ceux qui la reçoivent des capacités dont ils n’avaient pas encore conscience. […] Qu’il y ait de solides arguments pour que le gouvernement finance au moins une instruction générale n’implique pas que cette éducation doive aussi être administrée par l’État, et encore moins qu’il doive en avoir le monopole »
    — Friedrich Hayek, Droit, législation et liberté

    Concernant l’emploi, il y a bien des déficits de demande dans certains métiers manuels (tourneur-fraiseur, boulanger, boucher…), mais ce n’est pas le plus gros problème, effectivement.

    A+

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    • fabu_landfabu_land Auteur

      J’essaye de prendre dans l’ordre vos observations, de ne rien oublier.

      Posons somme toute les bases. Votre idéal est la liberté, le mien est l’égalité (grandes lignes). Dès lors, nous tomberons peut être d’accord sur certains points mais, ne nous voilons pas la face, même si l’échange demeure courtois, nos désaccords sont nombreux.

      Vous commencez par relever le dirigisme étatique. Je suis plutôt jacobin.
      Pas la peine de développer…

      Là où nous sommes d’accord, c’est quand il s’agit de la construction d’un moule, et pas n’importe lequel. Quand le vocabulaire de l’entreprise avec tout ce qu’il comporte de malsain (mon avis) en terme de compétition, hiérarchisation, subordination, j’en passe et des meilleures, s’ancre dans le système éducatif, cela ne me semble pas être de la meilleure augure. Doux euphémisme.

      Cependant, il est dans mon idéal, indispensable de conserver l’Éducation Nationale dans le giron des Services Publics. Qu’un enfant né à Bayonne puisse bénéficier du même accès au savoirs qu’un autre né à Verdun ne me semble pas être un objectif si saugrenu que ça.

      Je poursuis.

      Vous décrivez un système actuel qui serait égalitariste. Et là, je crois que vous vous fourvoyez. Le système actuel de l’Éducation Nationale est joyeusement élitiste. Il ne permet en rien de réduire les inégalités sociales, et parfois même, il les renforce.

      Pour les parents qui ne satisferaient pas de ce système, les alternatives existent. L’école privée est largement (grassement) subventionnée. Pour vous donner un exemple, dans la région d’où je viens, de nombreuses familles d’ouvriers (oui, il y en a encore) peuvent se permettre financièrement (au prix de sacrifices, certes) d’envoyer leur rejeton dans le bahut privé local, espérant que ce dernier offrira de meilleures chances à leur progéniture de gravir les échelons de ascenseur social.

      Il est aussi possible de se diriger vers l’enseignement à domicile, avec les moyens du bord, avec des leçons par correspondance, avec un précepteur privé.

      Je vois donc un système qui permet la liberté de choix, qui la soutien et qui, avec notamment la destruction de la carte scolaire, a favorisé l’exode du public vers le privé et autres alternatives. (Je n’ai en tête que mes statistiques personnelles locales, il faudrait que je trouve des données plus fiables, j’en conviens)

      Vous parlez d’un privé plus performant. Je ne suis pas d’accord. Comme je l’ai dit plus haut, le privé n’est pas si cher que seules les familles très aisées pourraient y recourir. De plus, le privé sélectionne ses élèves, se donne le droit de refuser un candidat trop faible. Dans ces condition où seuls les « bons » son acceptés dans le privé, il est ridicule de le considérer comme plus efficace. Enfin, je ne compte plus les cas où, un élève du privé se retrouvant en terminale avec un niveau moyen, a été sommé de se présenter en candidat libre au baccalauréat. Avec ce genre de politique, il est aisé d’entretenir de jolies statistiques et un mythe de la performance.

      Vous parlez d’un nivellement par le bas, je ne suis pas d’accord non plus. Je ne trouve plus où je l’ai lu, mais il me semble qu’un élève obtenant son bac aujourd’hui dispose du même niveau culturel qu’un ingénieur d’il y a 60 ans. Globalement, le niveau monte.

      Vous souhaitez une école répondant aux lois de l’offre et de la demande. Je ne vois pas bien, quel serait l’intérêt financier d’une école privée d’aller s’implanter dans un désert rural comme celui dans lequel je vis actuellement. Aussi, même s’il y avait demande, je suis persuadé que jamais l’offre n’arriverait dans bien des portions du territoire.

      Pour terminer, je vous avoue que je suis davantage Montessori que Freinet, même si Célestin était sans doute un chic type. Ici, je ne parle pas de doctrine pédagogique, mais de dérive d’un système déjà inégalitaire qui s’oriente doucement dans la voie de la compétition entrepreneuriale.

      Répondre
      • Mr DomFree

        Merci pour vos observations. Et merci aussi pour votre petit clin d’œil a Bayonne, terre natale de l’illustre Frédéric BASTIAT…

        Vous voyez, ce sont les mots « Bastiat  » et « Hayek » qui vous font mal, moi c’est « jacobin » qui me tue un peu a l’intérieur… Je ne m’étendrai pas sur la vision égalitariste qui me semble conduire tout droit a la servitude.

        Sur le fond – désolé, ça va parler « moule ». Vous dites que nous sommes d’accord sur le concept. Je vous réponds non, car vous n’êtes pas d’accord sur la forme du moule présenté par Hollande, tandis que je ne suis pas d’accord avec l’existence même d’un moule unique décrété par l’État. Personne ne me semble légitime a créer un moule. Tout le monde aura les meilleurs arguments pour imposer le sien… Je suis pour que les idées et l’offre émergent des individus libres de penser, de concevoir de mettre en œuvre des systèmes. Vous ne m’avez pas répondu sur la responsabilisation et l’implication des parents… Pourquoi les gens ne seraient pas capables de se diriger eux-mêmes quand on prétend qu’une poignée d’énarques peut diriger tout un peuple?

        Vous parlez de fuite du public vers le privé (dans votre campagne y compris). Mais vous ne vous posez jamais la question « pourquoi? ». Les gens veulent 1 alternative pour diverses raisons. Et il en sera de même si vous décrétez un jour la pédagogie Montessori pour tous. En organisant la faiblesse de la variété et la rareté de l’offre, ce sont les élèves les plus faibles, les plus différents qui sont pénalisés.

        Vous dites que les établissements n’auraient aucun intérêt a s’installer en campagne (comme la votre) sous un régime libéralisé. Mais vous dites aussi que dans votre campagne, des gens optent pour le privé. Il y a donc bien 1 offre privée dans votre campagne reculée! Et pas si contraignante car des gens optent pour celle la. Et j’ajoute que l’État peut, sous 1 système de chèque, se maintenir en concurrence égale avec les établissements privées. Une offre rurale est parfaitement imaginable.

        Vous parlez de liberté de choix. Savez-vous qu’il y a des quotas d’élèves appliqués aux écoles privées sous contrat? La creation de ses établissements se fait au bon vouloir de l’État. Et quand l’offre est en déficit artificiel par rapport a la demande, c’est l’offre qui doit faire les choix. Ne pas s’étonner dans ces conditions de la forte sélection a l’entrée. L’État organise la « disette » et contrôle largement le privé par des subventions et une prise en charge de la rémunération des profs. Malgré tout, avec la gestion autonome, les frais sont moins élevés pour les élèves du privé (chiffres de l’iFRAP).

        Vous parlez d’égalité, mais le système 100% étatique conduit a des distorsions inévitables de dépenses par élève en fonction des zones, des établissements, de la sensibilité politique des élus locaux… Sans parler du clientélisme et autre favoritisme propres aux politiques. Un système de chèque education permettrait de traiter tous les élèves de la même manière. Il y a une énorme différence entre tenter d’égaliser tous les individus et traiter tous les individus de la même manière. On est tous différents. Chaque individu doit pouvoir s’épanouir.

        Bien sur il y aura des différences entre établissements. Mais nous ne sommes pas tous égaux, pas tous habiles aux mêmes taches….

        A+

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        • fabu_landfabu_land Auteur

          Je n’avais pas tout contextualisé. J’évoquais deux campagnes différentes.
          Tel Gérard Klein sur sa moto, j’écume la ruralité française. Ma vie d’instit errant.

          Dans le premier cas cité, la Moselle, forte densité de population, forte offre d’enseignement privé. Ce dernier attire, comme je le disais plus haut, les « bons élèves » et rejette les « mauvais ». Quel que soit son taux de remplissage. Je l’ai vu de mes yeux vus.

          Dans le second cas, région Centre, environ au point d’intersection des médianes du triangle Bourges-Orléans-Nevers, l’offre privée est quasi inexistante. Seul l’État peut se permettre de perdre de l’argent en scolarisant les enfants de ce territoire.

          Je reviens un instant sur le moule. Si l’on discute avec les parents qui sortent leurs enfants de l’Éducation Nationale, on obtient les réponses suivantes :

          – « Je veux le meilleur pour mon enfant. » (je ne reviens pas sur le côté tout relatif d’une plus grande qualité de l’enseignement privé)
          – « Je souhaite que mon rejeton reste avec ses camarades qui vont tous dans le privé alors vous voyez c’est mieux comme ça. »
          – « Je ne veux pas que la chair de ma chair se mélange avec cette populasse. » (parfois exprimé plus adroitement, parfois moins)

          Je n’ai encore jamais rencontré de gens qui migrent vers le privé pour fuir un moule. Les allergiques aux fruits de mer, peut être…

          Si je m’insurge contre ce moule, il n’est absolument pas impossible de créer un système où chaque individus puisse s’épanouir. L’égalité n’est en effet pas le traitement identique pour chacun. Une Éducation Nationale n’interdit pas un traitement différents selon les individus.

          Concernant la main mise de l’État sur le secteur privée, vous avez raison. Il faut que cela cesse. Il est grand temps que nos impôts cessent de financer les salaires des enseignants des établissements privés.

          Répondre
          • Mr DomFree

            C’est un peu tendancieux…

            Encore une fois, le privé concurrence le public. Vs avez aussi des écoles privées beaucoup plus strictes pour les élevés en difficultés, des écoles Freinet (ma cousine en a fait une), etc. Malgré le fait que l’éducnat est verrouillée, je n’ai pas les mêmes échos, et n’oublions pas qu’il y a 1 forme de « on peut pas faire autrement » sur ce sujet pour beaucoup.

            Un système ou chaque individu puisse s’épanouir reste pour moi le chèque education avec autonomie des établissements. Financement pour chaque individu par l’État mais liberté des pour plus de pluralisme, de démocratie et d’efficacité. Rien n’empêcherait a l’État de prendre part a la concurrence.

            Ce sera mon mot de la fin.

            A+

  2. Rémi Begouen

    Hier l’école devait faire d’ardents piou-piou mal payés pour « La ligne bleue des Vosges » (temps de Jules Ferry), plus récemment pour « La Grande France de Dunkerque à Tamanrasset » (temps de Guy Moquet qui tenta de m’envoyer dans la sale guerre d’Algérie)…
    Aujourd’hui l’école doit faire d’ardents demandeurs d’emploi qualifiés pour tous les boulots mal payés par l’Armée du Capital triomphant.
    Demain on sera tous « plombiers polonais », voire bien pire : voilà la stratégie de cette main-mise de « l’Économie » (en fait du business) sur nos enfants…

    Alors que l’école SOCIALE, la vraie école libre est à inventer (sur les traces des Freinet, Montessori, des lycées-expérimentaux, etc.)…
    Alors que la seule science économique qui soit digne de ce nom est la socio-économie, dans cet ordre des mots…

    Répondre

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