Babordages

Pendant qu'ils ne cherchaient pas d'alternative, nous pensions à un #PlanB.

Crève TINA !

Il est de ces moments où l’on a le sentiment de traverser des zones d’ombre. Des phases où la moitié des choses nous paraissent étranges et incompréhensibles.

On s’assoit, hébété, dans le fauteuil en tentant de répondre à la question de savoir à quel moment le monde est devenu aussi dingue, aussi puant, aussi haineux.

Par réflexe, je me réponds, une fois sur deux, que nous n’avons pas fini de payer les années Sarkozy. Que ce qu’il a libéré ce n’est pas seulement la parole, mais qu’il a rendu banales des idées moisies, celles que notre conscience, la peur d’être jugé, nous interdisait.

A mon âge avancé (oui 23 ans, ce n’est plus très jeune… #kwa ?) je ne dis toujours pas de « gros mots » devant ma mère. C’est ridicule non ?

Pendant mes années de « libraire entre 4 murs » j’ai vu s’accroître l’inculture. Sans jugement, mais avec consternation. J’ai même côtoyé des libraires qui ne lisaient pas. Est-ce parce que je baigne dans ce milieu « intellectuel » que je crois dur comme fer que seule l’éducation pourra remettre les pendules à l’heure ? Qu’il n’y a qu’elle qui pourra, de nouveau, fonder les bases de nos fondamentaux. Le respect, la fraternité, la solidarité, la compassion, le partage ?

C’est le monde tel que je voudrais qu’il soit. Que l’on remette entre nos mains, et dans nos esprits, de l’exigence intellectuelle. Combien d’entre nous mesurent, chaque jour, la faillite de nos valeurs humaines, sociales et politiques ?

Je ne sais pas d’où vient ce décalage entre ce que l’on est, ce que l’on donne à voir, ce que l’on renvoie de nous, ce qui est compris. Parfois on se retrouve confronté à des gens qui sont le contraire de ce qu’ils défendent. Des révoltés du Dimanche. Des qui hurlent aux trahisons et mensonges politiques et qui, dans leur propre vie, se comportent souvent pire que nos dirigeants.

Nos vies sont quelques fois empêchées par des peurs que l’on nous crée, des ennemis qu’on nous invente, des compétitions qui devraient motiver nos ambitions. Ce climat fait de nous des lâches. Peur de dire, peur de faire, peur d’être différent.

On nous impose des modes de vies. Comment il faut s’habiller, au risque de ne ressembler à rien. Comment il faut manger-bouger, 5 fruits et légumes par jour, boire 2 litres d’eau et le sport, n’oublie pas le sport. S’arrêter de fumer, ne boire qu’un verre de vin. Soit libertin, dévalise les sex-shop, baise à tout va, c’est ça être libéré ! Alors, forcément, orienter ta pensée, c’est le dernier bastion. TINA, maîtresse dominatrice et castratrice. Pourtant, on sait qu’il est possible de faire autrement. Il n’y a qu’à regarder ce Carnet d’Utopie de Michel Monpontet. 30 ans que Marinaleda existe et fonctionne ! 30 ans ce n’est pas rien non ?

Parfois, assise dans mon fauteuil, je regarde cette télé qui me désespère et l’envie me prend de faire mon baluchon, de trouver des terres vierges et d’y créer mon monde. Pour me reposer, pour retrouver de l’inventivité, pour ne plus entendre, derrière chaque rire, le raclement de gorge.

Nous en sommes tous à nous accommoder, à composer. Parce qu’au fond, il est facile de trouver autour de soi des gens dont la vie est un enfer, où chaque jour qui vient s’annonce pire que celui qui vient de finir. Ce qu’il nous reste, au bout du bout, c’est de croire que ça ne nous arrivera jamais. D’espérer si fort que ça fera fuir les mauvaises ondes. Bullshit !

Je revendique le droit de rêver. Pire, celui de tenter d’atteindre des rêves plus grands que moi. Je veux être exigeante sans que personne ne vienne m’infantiliser avec ses « c’est pas possible ! »

Je ne veux plus qu’on m’emmerde, qu’on m’empêche, qu’on me fasse prendre des vessie pour des lanternes, qu’on me mente, qu’on me trompe, qu’on se moque de moi, qu’on m’impose des solutions imbitables.

 

Je ne veux plus. Crève TINA !!!

corinneperpinya

À propos de corinneperpinya

Adepte du parler cru et dru ce qui n'empêche pas une certaine poésie. Colèrophile patentée, j'avance telle la pasionaria, mon petit poing levé. Je suis un troll (ou une crétine) du PG. Comme il se doit, je mange les enfants (mais pas trop c'est indigeste). En attendant la révolution citoyenne, je fais des @mursdescons pour les envoyer au goulag. Mon héros est Jean-Mimi Aplatie, chef du bureau des #journalistesassis. Un sacerdose. En bref, j'ai terrorisé Edwy Plenel, tu comprendras qu'il ne faut pas me chatouiller, je suis très réactive. #mouarf

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