En écho à la soirée Mediapart au Théâtre du Châtelet en soutien au peuple grec et à notre article d’hier, La démocratie pour les nuls par fabulous fabu_land, nous vous invitons à découvrir cet entretien de Chris Marker avec Cornelius Castoriadis aussi brillant qu’édifiant que passionnant.
Vraiment. Regardez. Vous ne le regretterez pas.
Merci à Thierry Beysson de l’avoir signalé sur Twitter.
Mise à jour : voir les commentaires pour une version sous-titrée en anglais / see comments for a version with English subtitles.
Mots-clés : démocratie
Franglophone songwriter, cartoonist, translator, geek, #ronchonchon. VieuxSage, déjà blogueur au XXe siècle, je ne supporte ni l'injustice, ni la mauvaise foi, ni les gens qui réfléchissent avec le cerveau d’autrui, ni les betteraves. En revanche, j'ai un peu le melon depuis que j'ai publié un billet sur le blog de Paul Jorion. Mes camarades m'ont à l'œil.
Les peuples sont de plus en plus bafoués, en 2005 les Français ont dit non au traité sur la constitution Européenne à plus de 54%.nous n’avons pas bougé, l’ancien président a balayé ce refus avec le traité de Lisbonne. Nous n’avons pas bougé.
Où est la démocratie si la volonté du peuple n’est pas respectée? Assez de mépris et d’enfumage.
Problème… la démocratie athénienne n’a pu fonctionner que grâce aux esclaves… Pas d’esclave, pas de citoyen. Il y a un souci majeur sur ce point. La passion des athéniens pour les affaires de la Cité tenait en partie au fait que nombreux n’avaient rien d’autre à branler, libérés des contingences par les esclaves. Et aujourd’hui, Il y a bien des « machines à tisser » informatiques, mais il y a un paquet d’esclaves pour les faire (foxconn) et pour se mettre derrière (nous tous). Et je précise, j’aime beaucoup Castoriadis.
@Ben
Toutafé ! Il n’en reste pas moins que son exposé est lumineux, et permet de penser ce que l’on nomme la démocratie de nos jours, ce qui n’est pas un luxe.
@Mamypaula13
Je considère également que le mépris du vote de 2005, qui pour une fois avait été précédé d’un vrai de débat de fond, est une faute politique extrêmement grave et lourde de conséquences…
Ne pas oublier que ce débat, les internautes sont allés le chercher sur internet, les médias ont fait le forcing pour le oui, à tel point que cela en devenait suspect…
Conclusion pour essayer de préserver le peu de démocratie qu’il nous reste, restons vigilants, votre initiative de créer Babordage est excellente, cela nous permet de rester critiques.
Cordialement.
Pour vos ami(e)s anglophones:
Same Cornelius Castoriadis/Chris Marker video, but with English subtitles, here: http://www.lsa.umich.edu/modgreek/windowtogreekculture/historybiomemoir
David Ames Curtis
@David Ames Curtis
Thanks! Post updated.
La grande différence pour moi, entre ce qui s’est passé en 2005 et n’importe quelle autre élection, c’est que nous nous sommes emparés du débat ! Et pas uniquement sur internet, nous en parlions (la parole, énoncer et formaliser des idee, comme pour mieux les réfléchir) !!
La Sarkozie a usurpé le vote de 2005, très bien, mais 1/ il ne fallait pas que nous (la majorité je veux dire) votions pour lui (il avait annoncé qu’il ratifierai Lisbonne lors du débat du second tour) 2/ cons de français que nous sommes, nous avons laissé faire sans bouger.
Nous avons perdu le sens démocratique parce que nous laissons les autres parler et penser à notre place (le discours des mass-média, qui, si je pense qu’il n’est entièrement intentionnel, mais plutôt intentionnellement consensuel, nous ôte toute lattitude de pensée par nous même, de débattre, de formaliser).
Et même si les initiatives comme babordages, ou le forum de Chouard vont dans le bon sens (même si ce dernier est franchement bordélique et même inaccessible sans inscription validée par E. Chouard en personne), elles ne remplaceront pas un échange réel, un retour à l’agora, l’espace public (réel et non virtuel).
Après ce que j’en dis.. ^^
Une belle mise en scène des propos développés par Castoriadis ici.
regardez, vous ne le regretterez pas, et diffusez autour de vous.
on ne dénoncera jamais assez l’influence des médias dans n’importe quel processus démocratique. sous couvert de vouloir informer, on manque tout de même crucialement d’analystes dignes de ce nom pour décrypter l’actualité. En ce sens, les paroles de Castoriadis sont très éclairées et permettent de revenir aux fondamentaux, ça fait du bien de temps en temps.