Concrètement…
Faisons un point d’étape du #LeFeuilleton.
Que de flou, que de ventilation, que de branlette se lamentent certains !
ON VEUT DU CONCRET BORDAYL ! QU’EST-CE QU’ON FAIT ? CON-CRÈ-TE-MENT ?
Je vais te répondre, concrètement, mais pas avant un dernier petit détour par une toute petite métaphore, même si je sais que ça t’agace (mais je suis taquin) :
Imagine qu’on se dispute pour savoir si on doit peindre une pièce ou la tapisser.
Y’a du pour, du contre, des considérations esthétiques, pratiques, techniques, économiques, écologiques, etc.
Il faudrait trancher, en trouvant le meilleur compromis possible.
Or, je prétends que ce débat est ABSURDE, SURRÉALISTE et HORS-SUJET si la maison est en train de brûler.
Fin de la métaphore.
Car tu comprends bien que les priorités et les réponses concrètes changent du tout au tout selon que nous vivons une de ces sympathiques crisounettes cycliques qui feraient tout le sel de l’économie de marché, ou un tournant de civilisation majeur.
De mon point de vue, et je ne suis pas tout seul, il suffit d’ouvrir les yeux pour constater que ça crame sévère et de partout et que la deuxième hypothèse est plus que confirmée, mais je constate au quotidien que tu doutes ou du moins que ça n’a pas plus d’influence que ça sur ta réflexion.
C’est pourquoi j’ai voulu :
- Planter le décor
- Choisir la bonne focale
- Définir le cadre d’un #PlanB dans une maison en feu
- T’assurer que tu es capable de te passer du prêt-à-penser
- T’inciter à te méfier des certitudes et à embrasser ce que tu ne sais pas
- Reconnaître que les apparences sont trompeuses
- Effectuer un rapide inventaire de quelques bouts de #PlanB pour souffler un peu
- Rappeler que la révolution néolibérale n’attend pas que tu te sortes les doigts du cul pour continuer à tout dévaster
- Te suggérer d’agir à ton niveau au lieu d’attendre le messie en râlant
- Te prouver que tu pouvais contribuer à déclencher le changement, qui n’émerge jamais de l’intérieur ni de la pensée dominante…
- Te prémunir contre les ravages d’une tumeur au cerveau bien française
- Et enfin récompenser ta patience en te servant la savoureuse parabole de M. Ripaille.
Alors certes, j’ai une vocation et une formation d’artiste, pas de militant politique (tu trouveras de la musique ici ou là et des gribouillages là et là et là). Artiste, c’est une pathologie qui te pousse à vouloir partager le regard subjectif que tu portes sur un monde que l’on croit tous déjà connaître par cœur et auquel on n’accorde donc pas vraiment l’attention qu’il mérite, en empruntant des détours, des chemins de traverse et autres itinéraires zigzagants et fantaisistes qui exaspèrent les impatients et les obsédés des lignes droites les plus courtes entre un #PlanA et un #PlanB.
Et de fait, pirouette, finalement, je ne vais pas te répondre.
Parce que je t’ai déjà répondu.
Car tu auras compris que les 12 premiers épisodes du #LeFeuilleton constituent ma réponse concrète à ta question : la priorité est d’ouvrir les yeux et le cerveau pour regarder la réalité en face (de décoller le vieux papier peint ou tout décaper si tu aimes l’aspect bricolage de ma métaphore), parce que je ne veux pas t’alarmer inutilement, mais y’a tes cheveux qui fument, là.
Et les pompiers pyromanes inconscients ou psychopathes que tu soutiens directement ou indirectement et qui confisquent les extincteurs, bloquent les issues de secours, jettent de l’huile sur le feu et soufflent comme des malades sur les braises n’ont au final qu’un seul coloris à leur catalogue : le gris cendre (même si je t’accorde que le gris s’accorde avec tout).
Mots-clés : LeFeuilleton
Troublant, j’avais pensé à un dessin sur cette métaphore de la maison qui brûle et des gouvernements qui se chamaillent sur la couleur du papier peint
En fait c’était pour la campagne d’eva Joly, je la voyait leur hurler que ça cramait au rdc et les encravatés du 1er la méprisaient en lui expliquant qu’ils avaient des choses plus sérieuses à décider eux #papierpeint
@Jcfrog papierpeintpowa !
Bon, d’accord, mais concrètement, on fait quoi ?
(J’dis ça parce qu’à chaque fois qu’il se passe qqchose, j’me demande ce qu’on aurait pu faire de différent).
😉
Concrètement, quand nos dirigeants nous parlent à longueur de journée de mesurettes poudre aux yeux (de déco, quoi), on ne tombe pas dans le panneau comme des cons en faisant de l’exégèse de mesurettes à n’en plus finir. On leur dit qu’on s’en fout de la couleur du papier-peint. On leur dit qu’on s’en fout de leurs postures. On leur rappelle inlassablement que la maison brûle, jusqu’à ce qu’ils se réveillent, tant qu’ils font mine de ne pas s’en apercevoir.
Les branleurs et les utopistes, ce ne sont pas les gauchistes (staliniens folkloriques 😉 ) de notre espèce. Ce sont nos dirigeants qui sont animés d’une foi aussi irrationnelle que suicidaire dans une pseudo-science mortifère, et qui nous proposent comme seul horizon plus de misère en attendant la survenue hypothétique d’un miracle aussi improbable que ridicule au regard de l’évolution de nos sociétés ces 30 dernières années.
Comme disait mon pote Albert qui n’était pas le dernier des cons :
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.
On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré.
Un problème sans solution est un problème mal posé.
Ce qui compte ne peut pas toujours être compté, et ce qui peut être compté ne compte pas forcément.
Si l’idée n’est pas à priori absurde, elle est sans espoir.
Si l’on ne pèche pas du tout contre la raison, on n’arrive généralement à rien.
Inventer, c’est penser à côté.
L’imagination est plus importante que le savoir.
Voila
Edit : j’ajoute que sur de nombreux dossiers, on sait très bien ce qu’il conviendrait de faire pour commencer à circonscrire les incendies. Voir le point 7 dans le billet.
Merci pour toute la série de leFeuilleton ! Beau boulot.
Maintenant je vais me relire le tout, pour une digestion en perspective.
Merci beaucoup ! Ça fait sacrément plaisir ! (Même si ça me met la pression pour continuer 😉 )