Burp
Pour ceux qui découvrent Babordages, je suis obligé de rappeler rapidement que :
- Je suis vieux
- Je suis un bâtard culturel franco-amerloque élevé en France, en Angleterre et en Belgique
- Sur Babordages, je
radotefeuilletonne
Or donc ce matin, en sirotant mon café au lit tout en méditant l’actualité de notre #MondeDeCinglés (oui, je médite, car je suis vieux, donc sage), un souvenir d’enfance remonta à la surface de ma conscience (comme un rot un peu rance).
Je me suis souvenu d’un épisode de la toute première saison de Star Trek, que je regardais religieusement durant mon élevage.
Star Trek était une drôle de série, à la fois martiale (le vaisseau Enterprise était en gros un sous-marin de la Navy) et marquée par la culture peace and love de son époque (les sixties).
Bref, dans A Taste of Armageddon, le Capitaine Kirk et sa bande de joyeux militaires baba cool tombent sur deux planètes qui se livrent depuis toujours une guerre sans merci.
Jusque-là, la routine.
Sauf que pour préserver l’environnement et pas tout foutre en l’air, les deux peuples ont fini par se mettre d’accord pour déléguer le conflit à des ordinateurs, qui exécutent ainsi des jeux de guerre et déterminent les pertes occasionnées de chaque côté. Les habitants désignés par les ordinateurs comme ayant péri dans ces batailles simulées se rendent alors docilement à l’abattoir pour se faire désintégrer dans des installations prévues à cet effet.
(Attention SPOILER : Kirk and co sont horrifiés ! Ils finissent par détruire l’ordinateur et les chambres de désintégration, puis ils font la morale aux indigènes, en leur expliquant que pour parvenir à faire la paix, il faut que l’alternative soit insupportable, tu vois le topo).
Bref, quel rapport avec notre #MondeDeCinglés ?
Non, je ne pensais ni aux drones, ni au high-frequency trading.
Je pensais tout bêtement à nos dirigeants, nationaux, européens et mondiaux (et à leurs porte-voix divers et variés) pour qui le monde est un tableau Excel rempli de dépenses et de recettes, qu’il s’agit d’équilibrer parce que… on ne sait même plus pourquoi. Il y a bien une chaîne de cause à effet, la situation est certes le fruit de décisions politiques, mais ce n’est plus qu’un détail de l’Histoire.
Les traités que l’on a signés des deux mains sont formels : il faut ramener le déficit à 3 % #épicétou.
On lance des macros dans le tableau Excel, en faisant en sorte que le résultat soit toujours égal à -50 000 000 000 (sachant qu’on a protégé les cellules du « Pacte de responsabilité ». Pas question de ne pas payer cette rançon au monde de l’entreprise (celui du MEDEF, pas du capitaine Kirk)).
Et une fois encore, l’ordinateur a parlé.
Le nouveau premier contrôleur de gestion ministre est alors venu annoncer la sentence de la pythie numérique : les malades, les allocataires du RSA, les retraités sont priés de se rendre en salle de désintégration dix-sept.
Burp.
Mots-clés : LeFeuilleton
Salut tweeter addict 😉
tu as bien capté. En fait, ils sont en train de nous parquer comme par ex en Angleterre où toute la population est rassemblée sur seulement 6% de la surface disponible Les 94% restant des terres appartenant à l’Aristocratie pour ses chasses à Courre.
D’ailleurs l’affaire du Ferry coréen devrait nous alerter, après le Paquebot italien c’est suspect 😉
Je n’avais pas poussé ma meditation matinale jusque là, mais maintenant que tu le dis… #FEAR !!!
P… in, et en plus je suis contrôleur de gestion! Non mais sans dec, Sknob, arrête un peu tes conneries et reconcentre toi sur les gens plutôt que sur les fonctions. Vals n’est pas celui qu’il prétend être. Et un contrôleur de gestion digne de ce nom, ne coupe pas les gens en deux parce que s’ils sont heureux, ils rapportent plus qu’ils ne coûtent. Donc, son intérêt est qu’ils adhèrent au projet et soient heureux de le porter et de se l’approprier. Cela s’appelle l’intelligence collective; Je m’excuse mais merde.