Berluscozy : le jeu des sept différences

• Berlusconi – 1995 : accusé de financement illégal du Parti socialiste italien (PSI) à travers une société offshore, la All Iberian, il est condamné en première instance à 28 mois de prison en juillet 1998. Acquitté pour prescription en appel en octobre 1999, confirmé en cassation en 2000.
• Sarkozy – Impliqué dans l’affaire Karachi, à savoir des contrats d’armement passés dans les années 1990 avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite et dont la véritable finalité aurait été un financement politique occulte, notamment celui de la campagne présidentielle de M. Balladur en 1995. En décembre 2013, les juges découvrent un document signé Sarkozy donnant son aval aux dits contrats.

• Berlusconi – 1998 : accusé de corruption de juges pour empêcher l’achat de la société de produits agroalimentaires publique SME en 1985 par l’industriel Carlo De Benedetti. M. Berlusconi est définitivement acquitté par la Cour de cassation en octobre 2007.
• Sarkozy – Début juillet 2014, il est mis examen pour « corruption active », « trafic d’influence actif » et « recel de violation du secret professionnel ». Il a notamment promis au Magistrat Gilbert Azibert d’intercéder en sa faveur pour un poste à Monaco, avant de se raviser, se sachant sur écoute sur sa ligne téléphonique officielle et sur sa ligne dite « Paul Bismuth ».

Les deux :

• Berlusconi – 7 mars 2013 : Silvio Berlusconi est condamné à un an de prison en première instance dans le procès sur le rachat de la banque Unipol dans lequel il était accusé d’avoir violé le secret de l’instruction.
• Sarkozy – voir ci-dessus. En échange de la faveur promise à Azibert, celui-ci aurait renseigné Nicolas Sarkozy et son avocat sur les avancées des enquêtes judiciaires sur les affaires Bettencourt et Kadhafi.

Les deux :

• Berlusconi :
  Immunité : Berlusconi fustige les juges de gauche par LeNouvelObservateur

• Sarkozy :
  EXCLUSIF – Interview de Nicolas Sarkozy sur… par Europe1fr

• Berlusconi :
  • 1995 : accusé de fraude fiscale dans l’acquisition d’une villa, à Macherio, près de Milan. Il bénéficie de la prescription.
  • 26 octobre 2012 : accusé de fraude fiscale dans l’affaire Mediaset, nom de son empire audiovisuel, il est condamné à quatre ans de prison pour fraude fiscale, peine réduite de facto à un an grâce à une amnistie. Il est également condamné à cinq ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique, peines confirmées en appel en mai 2013.
• Sarkozy n’a pas encore rejoint son glorieux confrère sur ce point. Ses grands amis les Balkany si. Mais Sarkozy pourrait se retrouver accusé de la même chose :
  • en faisant payer son amende de dépassement de compte de campagne par l’UMP, alors qu’il aurait dû la payer personnellement, la question suivante se pose : comment a-t-il mentionné ce don/prêt/avance sur sa déclaration fiscale ?

• Berlusconi :
  • 1995 : accusation de falsification de bilan dans le cadre d’un transfert de joueur de football. A été financé, avec une caisse noire, l’achat de Gianluigi Lentini pour le Milan AC, propriété personnelle de M. Berlusconi. Celui-ci bénéficie de la prescription en novembre 2002, grâce à une loi dépénalisant la falsification de bilan, votée par sa majorité au Parlement.
  • 1995 : accusé de faux en bilan au moment de l’acquisition de la société cinématographique Medusa. M. Berlusconi est condamné à 16 mois de prison en première instance en décembre 1997. Il est acquitté en appel en février 2000, décision confirmée en cassation en octobre 2001
  • 1996 : accusé de faux en bilan dans un autre volet de l’affaire All Iberian, il est acquitté en septembre 2005.
• Sarkozy : 17 millions de dépassements de frais de campagne en 2012 et impliqué dans l’affaire Karachi, campagne de Balladur en 1995 (voir question 1)

a. Berlusconi possédait directement les principaux médias privés italiens, Sarkozy a de très bons amis qui possèdent les principaux médias privés français

b. Berlusconi a été obligé de s’occuper des personnes âgées par décision de justice ; Sarkozy a décidé de s’occuper d’une personne âgée (mamie Zinzin) sans que la justice ne l’y oblige.